Melun, Tarbes, Montpellier... Pour l'acte 55, les Gilets jaunes ont misé sur l'action locale

Melun, Tarbes, Montpellier... Pour l'acte 55, les Gilets jaunes ont misé sur l'action locale© CLEMENT MAHOUDEAU Source: AFP
Un Gilet jaune à Cabries, près de Marseille, le 17 novembre 2019 (image d'illustration).
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Loin des marées jaunes qui, il y a un an jour pour jour, déferlaient dans les rues des grandes villes de France, plusieurs rassemblements modestes ont eu lieu à l'occasion du 55e acte de la mobilisation. En ligne de mire : la grève du 5 décembre.

Deux semaines après la première date anniversaire du mouvement citoyen, des Gilets jaunes se sont montrés déterminés à ne pas abandonner la traditionnelle mobilisation du samedi. Alors que les appels à une grève interprofessionnelle se multiplient en amont du 5 décembre, plusieurs rassemblements de Gilets jaunes ont en effet eu lieu le 30 novembre. Fait notoire, ceux-ci se sont globalement déroulés à l'écart des plus grandes villes de France.

En région parisienne par exemple, c'est à Melun, en Seine-et-Marne, que quelques centaines de citoyens ont battu le pavé. Au cours d'une marche pacifique, le cortège a notamment investi les infrastructures d'un hypermarché local, non sans rappeler certaines actions du mouvement des Gilets jaunes dans sa première phase historique, marquée par un fort ancrage provincial.

«Il est important que les manifestations n'aient pas lieu qu'à Paris, ça va être une ligne [directrice] dans les mois qui suivent», a alors expliqué au micro de RT France David Libeskind, avocat impliqué dans le mouvement des Gilets jaunes, présent à la manifestation de Melun. «Melun c'est ma ville natale, ça fait 34 ans que je vis ici, je travaille ici, c'était normal que je sois ici aujourd'hui», a pour sa part confié le Gilet jaune Eric Drouet à notre reporter. Et le routier melunais d'anticiper la grève du 5 décembre annoncée comme massive : «Tous les métiers vont être réunis autour d'une cause commune», a-t-il prévu.

Dans les Hautes-Pyrénées, la ville de Tarbes a elle aussi vu défiler des manifestants à la chasuble jaune fluo, au nombre de 250, selon La Dépêche. «Citoyens du privé, du public, même combat, le gouvernement nous a à l’œil», pouvait-on lire sur une banderole en tête de cortège, où se trouvait Priscillia Ludosky, à l'origine de la pétition devenue célèbre «Pour une baisse des prix du carburant à la pompe !». Là encore, les appels à la grève interprofessionnelle du 5 décembre ont été plébiscités. «Dans quelques jours, nous allons rentrer dans une nouvelle étape de notre lutte [...] Il faut que tout le monde soit en grève [...] Le gouvernement ne va pas lâcher en un jour, il faut que l'on bloque l'économie, ils vont avoir la trouille, on va les toucher au portefeuille», a par exemple déclaré un citoyen lors d'une séance de prises de parole publiques. «Le Gilet jaune n'est pas un violent, le Gilet jaune est quelqu'un qui lutte pour le droit de vivre dignement», a souligné un autre.

A Montpellier, dans l'Hérault, près de 150 manifestants ont battu le pavé, comme le rapporte le média régional Midi Libre. «Des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre lorsque le cortège a tenté de prendre la direction du Polygone. Les manifestants ont été bloqués à hauteur du bureau de police de la Comédie», précise le quotidien.

Malgré des conditions climatiques peu clémentes, des Gilets jaunes ont donc participé à plusieurs rassemblements en France, comme à Lille et à Toulouse. Ailleurs que dans les cortèges urbains, certains citoyens ont décidé de se retrouver autour de ronds-points, lieu emblématique de la mobilisation. A l'image d'une opération de distribution de tracts organisée au rond-point sud de Pont-Saint-Esprit dans le Gard, ou encore d'un modeste rassemblement au rond-point d'Espace Anjou à Angers, dans le Maine-et-Loire.

Marseille : hommage à Zineb Redouane

Plusieurs centaines de Marseillais ont participé dans l'après-midi à une marche organisée en hommage à Zineb Redouane.

Le 1er décembre 2018, alors qu'elle se trouvait à la fenêtre de son appartement situé au 4e étage, cette octogénaire avait été touchée au visage par une grenade lacrymogène tirée par un policier. Son décès avait été confirmé le lendemain par l'hôpital où elle avait été transférée. Le tragique événement avait alors suscité des vagues d’indignation quant à l’origine du décès. Contredisant les mots d’Emmanuel Macron qui affirmait le 28 janvier 2019 qu’aucun Français n’avait été «la victime des forces de l’ordre» dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, un rapport d’autopsie algérien révélé le 1er juillet 2019 rendait pour sa part le traumatisme consécutif aux blessures causées à Zineb Redouane par la police «directement responsable» de son décès.

Lire aussi : 2018-2019, au fil des actes [CHRONOLOGIE INTERACTIVE]

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