Le collectif Est Ensemble renonce à sa demande de déprogrammation du film «J'accuse»

- Avec AFP

Le collectif Est Ensemble renonce à sa demande de déprogrammation du film «J'accuse»© Martin BUREAU Source: AFP
Affiche du dernier film «J'accuse» du réalisateur français Roman Polanski devant un cinéma parisien, le 13 novembre 2019.
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Face à l'opposition de directeurs de cinéma et d'élus, la collectivité Est Ensemble, qui regroupe neuf communes de Seine-Saint-Denis, a annoncé ce 20 novembre avoir renoncé à demander la déprogrammation du film «J'accuse» de ses six cinémas publics.

A la suite de nombreuses oppositions de la part d'élus et de directeurs de cinémas, le collectif Est Ensemble a pris la décision de renoncer à sa demande de déprogrammation du film «J'accuse» de Roman Polanski dans six cinémas de Seine-Saint-Denis. Après avoir «entendu la position des élus, […] j'ai entendu ce matin celle des directeurs» de cinémas, a déclaré ce 20 novembre le président socialiste de la collectivité Gérard Cosme. «J'ai échangé avec eux sur la liberté artistique. Après avoir entendu chacun, en mon âme et conscience, je maintiens la programmation de «J'accuse» en demandant qu'il y ait des débats qui accompagnent la diffusion du film», a-t-il ajouté. Mais le président d'Est Ensemble a tout de même tenu à rappeler qu'à «titre personnel», il appelait à ne pas aller voir ce film.

Une «censure» selon certains 

C'est une «première en France», avait fustigé Stéphane Goudet, directeur du cinéma Le Méliès à Montreuil, dans un post sur Facebook. Le 19 novembre dans la soirée, lors d'un conseil de territoire, Gérard Cosme, le président socialiste de la collectivité Est Ensemble, qui regroupe neuf villes de Seine-Saint-Denis, avait annoncé sa décision de «déprogrammer» le film «J’accuse» en raison de la nouvelle accusation de viol portée contre son réalisateur, Roman Polanski. Une annonce qui n'a pas fait l’unanimité, puisque des élus ainsi que des directeurs de cinéma de Seine-Saint-Denis ont dénoncé à travers cette déprogrammation une «censure». 

Dans un message publié sur le réseau social Facebook, le directeur du cinéma Le Méliès à Montreuil avait demandé «[…] à nos élus la liste des cinéastes dont nous n'aurons plus le droit de programmer les films et la définition de leurs critères», avant d’ajouter : «Un comité de vérification de la moralité des artistes programmés est-il prévu, puisque la liberté individuelle des spectateurs n'est pas suffisante ? […] Nous souhaitons également savoir quel sort sera réservé aux écrivains et peintres condamnés pour crimes dans les bibliothèques d'Est Ensemble. Selon toute vraisemblance, les livres de Céline et Althusser, les DVD de Max Linder, Brisseau, voire Woody Allen (plus besoin ici de décision de justice), les disques de Michael Jackson et les ouvrages sur Le Caravage et Gauguin devraient être retirés des rayonnages.»

Dans un post publié sur Facebook également, le maire PCF de Montreuil, Patrice Bessac, avait lui aussi dénoncé «une décision regrettable et contestable».

Il avait indiqué que «certains des cinémas à l'instar du Méliès [...] avaient fait le choix, juste, du débat et de la sensibilisation plutôt que celui de la censure», ajoutant que la projection du film devait être accompagnée de débats avec des associations féministes. Alexie Lorca, adjointe à la culture de la ville, avait ajouté qu’elle était également «profondément convaincue que jamais la censure d'une œuvre ne plaidera pour quelque cause que ce soit».

Soutenue par des élus de droite comme de gauche, cette décision de «déprogrammation» était soumise ce 20 novembre aux directeurs des six cinémas concernés, qui avaient néanmoins la possibilité de ne pas l'appliquer. 

Lire aussi : Une Française accuse Roman Polanski de l'avoir violée en 1975

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