«Harpon, revient (sic)» : enquête pour «apologie du terrorisme» au sujet de tags au centre Italie 2
Le parquet de Paris a élargi son enquête sur les dégradations d'un centre commercial parisien par Extinction Rebellion pour «apologie du terrorisme», après la découverte de tags évoquant l'attaque de la préfecture de Paris.
Selon une information de RMC, confirmée par l'AFP, le parquet de Paris a élargi pour «apologie du terrorisme» son enquête déjà ouverte sur les dégradations commises lors de l'occupation d'un centre commercial parisien Italie 2 (XIIIe arrondissement) par Extinction Rebellion. Cette décision intervient après la découverte de tags faisant référence l'attaque meurtrière de la préfecture de Paris.
Les messages «Harpon, revient (sic) il en manque plein», «RIP Harpon» et «couteau en céramique» ont été inscrits dans le centre commercial – des références à l'assaillant qui a tué quatre policiers à la préfecture de police de Paris le 3 octobre, qui travaillait, en tant que fonctionnaire, au sein de la La direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) depuis 2003.
Réagissant à la révélation de ces tags, Didier Lallement a déploré «une inscription au contenu particulièrement choquant», et a estimé qu'il s'agissait d'une apologie du terrorisme selon des propos rapportés par RMC.
Les agents de la @prefpolice ont été scandalisés par les slogans tagués dans l'enceinte du centre commercial #Italie2 portant atteinte à leur profession et à leurs collègues décédés.
— Préfecture de Police (@prefpolice) October 7, 2019
Le préfet de Police va déposer plainte. pic.twitter.com/DjYTXCbzGu
Le centre commercial Italie 2 à Paris a connu, le week-end dernier, durant 17 heures, une occupation de la part des écologistes du mouvement Extinction Rebellion (XR), qui voyaient en ce bâtiment un «symbole du capitalisme». Le soir du samedi 5 octobre, des incidents ont éclaté avec les forces de l'ordre, qui ont entrepris de déloger les activistes, dont certains ont réussi à passer la nuit dans le centre commercial. Les manifestants ont quitté les lieux entre 3h et 4h du matin. La préfecture de police de Paris avait déjà porté plainte contre X le 8 octobre.
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