Trois ans après l'attentat raté aux bonbonnes de gaz non loin de Notre-Dame de Paris, dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, le procès de ses auteurs présumés s'ouvre devant une cour d'assise spéciale de la capitale, ce 23 septembre.
Parmi les accusés, figurent cinq femmes âgées de 22 à 42 ans : Inès Madanin, 22 ans, Sarah Hervouët, 26 ans, Ornella Gilligmann, 32 ans, Samia Chalel, 26 ans et Amel Sakaou, 42 ans et qui a refusé de comparaître. Toutes les cinq sont devant la cour d'assises spéciale, c'est-à-dire dotée d'un jury composé exclusivement de magistrats professionnels. Quatre d'entre elles risquent la perpétuité. Le procès devrait durer jusqu'au 11 octobre.
Inès Madani et Ornella Gilligmann voulaient faire «un carnage» près de Notre-Dame de Paris, selon l'expression des magistrats instructeurs. Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, elles ont garé une voiture remplie de bonbonnes de gaz au milieu d'une rue, devant des restaurants, et ont tenté de l'incendier. Seul un mauvais choix de carburant avait permis d'éviter une explosion meurtrière.
Sarah Hervouët avait rejoint Inès Madani après l'échec de l'attentat dans l'appartement d'une quatrième femme, Amel Sakaou, à Boussy-Saint-Antoine dans l'Essonne. Le 8 septembre, Sarah Hervouët, traquée par la police, avait porté un coup de couteau à un policier en civil de la DGSI.
Autre accusé, Rachid Kassim, propagandiste du groupe terroriste Etat islamique et inspirateur des accusées. Ce dernier, bien que probablement mort en Irak, est jugé par défaut. Il avait déjà inspiré l'assassinat d'un policier et de sa femme à Magnanville (Yvelines) en juin 2016, puis, en juillet, celui d'un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray, en Normandie.
251 personnes ont perdu la vie dans des attentats terroristes islamistes en France depuis 2015.
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