Plusieurs centaines de Bretons manifestent contre la «francisation» des noms des lieux
A Telgruc-sur-Mer dans le Finistère, plus de 600 personnes se sont mobilisées afin d'exprimer leur rejet de la «francisation» des noms des lieux bretons. Ils s'opposent notamment aux noms français donnés à des rues de la ville qui n'en avaient pas.
Plus de 600 personnes se sont rassemblées le 14 octobre à Telgruc-sur-Mer, dans le Finistère, pour protester contre la «francisation» de noms de lieux en Bretagne.
Plus de 500 personnes aujourd'hui à #Telgruc pour dire NON à l'effacement de notre culture, de notre identité, et pour défendre la toponymie bretonne !
— Parti Breton (@PartiBreton) September 14, 2019
Dalc'homp bev hon anvioù-lec'h ! pic.twitter.com/CgitJA0KEw
«Nous étions plus de 600 sur la plage de Trez-Bellec», a déclaré à l'AFP Tangi Louarn président de Kevre Breizh, l'une des associations organisatrices de la manifestation.
Hiziv e oamp e #Terrug evit difenn an anvioù-lec'h brezhonek! War-dro 500 a dud a oa dindan an heol splann, #Breizh o stourm! #bzhg
— UDB Finistère - Penn-ar-Bed (@UDB_29) September 14, 2019
Nous étions à #Telgruc aujourd'hui pour défendre nos noms de lieux en breton, nous étions environ 500 sous un soleil magnifique, #Bretagne en lutte! pic.twitter.com/EbgQUdbe30
Les manifestants protestaient spécifiquement contre les noms français donnés à 32 nouvelles rues par les élus de la petite ville, en particulier une nouvelle «rue des Pélicans», qui cristallise les tensions.
Selon le maire, «il n’est pas question de franciser, puisqu’on ne "débretonnise" pas»
Selon Ouest-France, la municipalité, à qui il revient de nommer les lieux, a répondu à «une sollicitation de La Poste l’invitant à donner des noms de rues, en français, à des lieux qui n’avaient pas de dénomination jusque-là».
Auprès du journal régional, Dominique Le Pennec, le maire de Telgruc-sur-Mer, avait réagi aux critiques qui fusaient déjà en juin dernier : «Lorsque l’étude avec La Poste sera terminée, nous allons étudier le prix des plaques de rues bilingues et, en fonction de celui-ci et des subventions que nous pourrions obtenir, le conseil municipal prendra une décision. A aucun moment il n’a été question de rectifier certains noms de village. Il n’est pas question de franciser, puisqu’on ne "débretonnise" pas ! »
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