Grève RATP : échange tendu entre le macroniste Jean-Baptiste Djebbari et les syndicats
Le 13 septembre, la RATP s'est mise en grève pour contester la future réforme des retraites. Le secrétaire d'Etat chargé des Transports est allé à la rencontre des syndicalistes. La discussion a été vive mais courtoise.
Les personnels de la RATP ont lancé, le 13 septembre, la première offensive syndicale contre la réforme des retraites avec une grève très suivie, et un rassemblement devant le siège de la régie à Paris. Les syndicats ont discuté à cette occasion avec la direction.
Et surprise à la sortie de l'entrevue, ils ont pu croiser le secrétaire d'Etat chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari (La République en marche), venu dialoguer avec eux. Ce dernier souhaitait notamment contester certains chiffres et éléments de langage présentés sur les tracts syndicaux. Mais il était surtout venu pour tenter de rassurer les syndicalistes sur la volonté gouvernementale de réaliser une bonne réforme des retraites, plus «égalitaire».
Un discours qui a peu convaincu la partie syndicale, échaudée par certaines sorties médiatiques les présentant comme des privilégiés à travers le régime spécial des retraites. Avec la mise en place du système universel de retraite par points voulu par le président Emmanuel Macron, les régimes spéciaux sont d'ailleurs appelés à disparaître
Les syndicalistes ont en outre été scandalisés par certains chiffres présentés dans les médias mentionnant leurs salaires, qui ne correspondent selon eux pas à la réalité. S'en est suivi une discussion un peu plus animée, filmée par RT France, entre le macroniste Jean-Baptiste Djebbari et un gréviste cégétiste de la RATP.
Discussion animée entre le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari et un gréviste cégétiste de la #ratp à Paris devant le siège de l'entreprise. #greveRATPpic.twitter.com/hn5r8v7xZO
— Meriem Laribi (@Meriem_Laribi) September 13, 2019
D'un côté, Jean-Baptiste Djebbari a essayé d'expliquer à son interlocuteur que la pénibilité sera intégrée dans la future réforme, avec la prise en compte de «la spécificité de vos emplois». Loin d'une discussion constructive, c'est un dialogue de sourd qui s'est installé, le syndicaliste prenant l'image d'un gouvernement voulant «couper la jambe» à «un malade qui a mal au pied». Et de tacler le secrétaire d'Etat sur les raisons de sa venue : «Moi, c'est parce que je suis ici qu'il y a des caméras. Vous, vous êtes ici parce qu'il y a des caméras.»