Des pompiers pris à partie par une trentaine de jeunes dans une cité des Yvelines
Une trentaine d'individus s'en sont pris aux pompiers qui intervenaient dans un quartier sensible de Mantes-la-Jolie. Les agressions contre les soldats du feu se répètent mois après mois.
Dans la nuit du 23 au 24 août à Mantes-la-Jolie, des pompiers qui intervenaient sur un incendie de voiture ont été la cible de jets de pierre, envoyés par une trentaine de personnes, selon Le Parisien. La scène s'est déroulée dans la cité du Val-Fourré à 1h30 du matin.
D'après le quotidien, les jeunes du quartier ont pris à partie le médiateur des pompiers. «Les secours ont préféré se replier en urgence, laissant leur matériel sur place», décrit Le Parisien. Ils ont pu récupérer leur matériel plusieurs dizaines de minutes plus tard, épaulés par les forces de l'ordre. Aucun blessé ne serait à déplorer, selon le quotidien de la capitale.
Les agressions contre les pompiers se multiplient ces derniers temps dans le pays, et le département des Yvelines ne fait pas exception. Le 17 août, par exemple, un adolescent s'en était pris aux secouristes à Noisy-le-Roi.
Le Parisien précise qu'au mois de septembre, les pompiers des Yvelines porteront des caméras-piéton, particulièrement utiles à des fins d'enquête en cas d'agressions à leur encontre.
Cet été, un autre incident avait fait le tour du web. Des vidéos de violences, qui auraient duré trois heures, avaient été mises en ligne sur les réseaux sociaux, montrant des policiers en train de se faire attaquer par plusieurs personnes à Grigny (Essonne) dans la nuit du 12 au 13 juillet. Ces policiers venaient en aide à des pompiers, appelés pour des feux de poubelles, et qui avaient eux-mêmes été dans un premier temps «pris à partie par une trentaine de personnes [ayant] dégradé leur véhicule», selon une source policière citée par LCI.
De surcroît, le problème de la sécurité est loin d'être le seul auquel doivent faire face les soldats du feu. Depuis plusieurs semaines, des sapeurs-pompiers manifestent, se mettent en grève et en arrêt maladie pour dénoncer les bas salaires et leurs conditions de travail. Ils dénoncent notamment l'insuffisance des effectifs et l'épuisement du fait des amplitudes horaires.
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