La France dans le viseur de l'ONU pour avoir organisé un transfert de djihadistes vers l'Irak

La France dans le viseur de l'ONU pour avoir organisé un transfert de djihadistes vers l'Irak© Fabrice COFFRINI Source: AFP
Le rapporteur spécial de l'ONU Agnès Callamard le 26 juin 2019 (image d'illustration).
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Selon le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires de l'ONU, la France a organisé en janvier le transfert de 13 djihadistes français du Kurdistan vers l'Irak. Elle aurait ainsi «bafoué» les droits de l’Homme.

A quel jeu joue la diplomatie française en Irak ? Le rapporteur spécial de l'ONU, Agnès Callamard, s'est en effet alarmée dans un courrier transmis au chef du gouvernement français du transfert de 13 djihadistes français du Kurdistan syrien vers l’Irak en janvier 2019, où ils ont été ensuite condamnés à mort.

Selon Le Figaro, l'institution reproche à Paris d'avoir «bafoué» les droits de l’Homme. C’est ce qu’estime l’ONU concernant le transfert de 13 djihadistes français du Kurdistan à l’Irak au mois de janvier. Le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires a affirmé au quotidien que le document transmis à Matignon présentait «des faits étudiés et analysés à propos d’actions françaises susceptibles d’avoir bafoué les droits de l’homme et les conventions internationales».

Ils encourent la peine de mort grâce au soutien actif ou passif des autorités françaises

Selon Agnès Callamard, qui dit s'être entretenue avec des djihadistes français transférés et condamnés, ceux-ci «étaient détenus en Syrie, impliqués d’une façon ou d’une autre dans des actes de Daesh» puis «extradés en Irak où ils encourent la peine de mort grâce au soutien actif ou passif des autorités françaises». De même source, cette action de la France s'apparenterait à des condamnations à mort «par procuration». Un Etat interdisant la peine de mort ne devrait ainsi pas pouvoir transférer un individu à un pays qui la pratique encore.

«De la pure spéculation», selon la diplomatie française

«Les allégations formulées par Mme Agnès Callamard ne reposent sur aucun échange préalable avec les autorités française, comme le prévoient pourtant les procédures spéciales du Conseil des droits de l'Homme», a réagi le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. «Elles ne sont nullement étayées, relèvent de la pure spéculation et n'engagent qu'elle», a-t-il ajouté.

Alors que la question du rapatriement en France des djihadistes français est sensible dans l'opinion, ce n'est pas la première fois que Paris est accusé d'ingérence dans les affaires des pays de la région. Début août, Le Point rapportait par exemple le témoignage d'un djihadiste affirmant que la France avait délégué aux autorités irakiennes la gestion de son cas. «L’Irak ne peut nous reprocher aucun délit ou crime commis sur son territoire. Si la France nous a fait transférer en Irak, c’est parce qu’elle n’a pas de preuve contre nous, elle n’a pas grand-chose pour nous faire condamner», accusait-il.

Lire aussi : Condamnation d'un ex-policier ayant eu des liens avec Daesh

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