France

Une députée LREM porte plainte après la découverte d'un tag «GJ on lâche rien» sur sa permanence

Stéphanie Kerbarh, députée LREM de Seine-Maritime, a constaté le 9 juillet que la phrase «GJ on lâche rien» avait été taguée sur la porte sa permanence à Fécamp. L'élue a déposé plainte, évoquant notamment les coûts engendrés par ces dégradations.

La députée La République en marche (LREM) de Seine-Maritime, Stéphanie Kerbarh, a retrouvé la porte de sa permanence de Fécamp taguée, le 9 juillet au matin. Sur un cliché posté par l’élue sur les réseaux sociaux, on peut lire inscrit, en lettres jaunes, la phrase : «GJ on lâche rien» – GJ étant, de toute évidence, l'acronyme pour «Gilets jaunes».

Dans son commentaire, l’ancienne candidate aux élections départementales de 2015 (à l'époque sur une liste divers gauche) rappelle que ce n’est pas la première fois que ses locaux sont dégradés : elle évoque une «serrure […] bloquée avec de la colle» la semaine précédente. L'élue de la majorité présidentielle explique également avoir porté une plainte car «rien ne justifie de telles dégradations qui engendrent des coûts financiers non négligeables».

J'ai rencontré plusieurs fois les Gilets jaunes de Fécamp et Bolbec, j'ai réussi à faire avancer des dossiers, je suis donc un peu désemparée de voir ce tag

Stéphanie Kerbarh précise auprès de France Bleu Normandie : «C'est un bâtiment ancien, historique et nettoyer ce tag coûtera plus cher que sur un bâtiment moderne. Il faut que ceux qui ont fait ça comprennent que c'est de l'argent public.»

Toujours selon des propos rapportés par France Bleu, la députée dit avoir été surprise par l’identité des présumés tagueurs. «J'ai rencontré plusieurs fois les Gilets jaunes de Fécamp et Bolbec, j'ai réussi à faire avancer des dossiers, je suis donc un peu désemparée de voir ce tag. Car là nous ne sommes plus dans la liberté d'expression, mais dans la volonté de dégrader», a-t-elle fustigé.

Laurent Nunez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, avait évoqué en février le chiffre de 80 permanences ou domiciles de parlementaires ayant été la cible de «dégradations» ou d’«exactions» depuis le début du mouvement des Gilets jaunes. Fin mai, la secrétaire d’Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, avait été tirée du lit par le tapage nocturne de quelques dizaines de Gilets jaunes réunis devant son domicile du Mans. Elle avait évoqué des «menaces de mort», ce que n’avait pas relevé le rapport de police.

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