Un proche d'Edouard Philippe retourne en garde à vue après avoir frappé un policier
Après une altercation avec un policier qui aurait eu lieu le 23 juin dans les environs de Rouen, Khalid Bouksib avait initialement été libéré de garde à vue en jouant de sa proximité avec le Premier ministre. Il y a de nouveau été placé.
Retour à la case garde à vue pour un proche d'Edouard Philippe : le 23 juin, Khalid Bouksib aurait eu une altercation violente avec un CRS en civil dans les environs de Rouen en amont de la rencontre entre Edouard Philippe et son homologue russe Dmitri Medvedev.
Ce proche du Premier ministre français aurait alors asséné trois coups de poings au fonctionnaire de police avant de finir en garde à vue pour la nuit à l'hôtel de police de Rouen. Expliquant qu'il devait se rendre à la rencontre bilatérale du lendemain, la décision avait été prise de le relâcher à 5h30 au petit jour. Khalid Bouksib avait fait valoir sa qualité de conseiller «diplomatie et communication», selon les révélations de Mediapart.
Mais comme le fait savoir le journaliste du site d'investigation Mathieu Suc, après la divulgation de cette affaire, la décision a été prise de replacer Khalid Bouksib en garde à vue. Le lien de cause à effet reste cependant à démontrer.
Le récit de l'altercation n'est pas sans rappeler l'affaire Benalla lorsque l'adjoint au chef de cabinet de l'Elysée avait eu un échange musclé avec un commandant de gendarmerie à l'aéroport de Roissy pour le retour des Bleus en France, le 16 juillet 2018.
Alors que le CRS avait demandé à l'individu son identité, ce dernier aurait refusé de se présenter et rétorqué : «Tu ne sais pas à qui tu as affaire !» L'affaire en venant aux mains, Khalid Bouksib aurait ensuite frappé le policier par trois fois au visage.
Selon Le Parisien, la proximité de l'individu avec Edouard Philippe semble «bien réelle» – ils pratiqueraient la boxe ensemble, notamment – mais, interrogés par Mediapart, les services de Matignon ont fait savoir que ce consultant sur les relations franco-marocaines n'avait «absolument aucune fonction au cabinet» et n’avait pas participé «de près ou de loin» à la visite de Dmitri Medvedev au Havre le 24 juin.
Cette fois, c'est le service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen qui a interpellé Khalid Bouksi, après avoir été chargé de «ce dossier sensible», tel que le nomme le quotidien francilien.
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