Un cas d'enfant présentant trop de plomb dans le sang relevé à proximité de Notre-Dame
- Avec AFP
L'incendie de Notre-Dame de Paris est à l’origine d’une pollution au plomb aux abords de la cathédrale, rapporte l'AFP. L'Agence régionale de santé d'Ile-de-France se penche sur le cas d'un enfant présentant un taux de plomb anormal dans le sang.
L'Agence régionale de santé d'Ile-de-France a fait savoir, ce 4 juin, que les familles avec des jeunes enfants et les femmes enceintes vivant sur l'Ile de la Cité à Paris étaient invitées à faire doser le plomb présent dans leur sang, après l'identification d'un cas d'enfant présentant un taux supérieur au seuil réglementaire.
L'Agence régionale, qui surveille les conséquences des retombées de plomb après l'incendie de Notre-Dame de Paris, a déclenché une «enquête environnementale» pour identifier, dans les lieux de vie de cet enfant, «la ou les causes de cette imprégnation et vérifier qu’elle n'est pas liée à d'autres facteurs que l'épisode exceptionnel» du sinistre survenu le 15 avril.
L'enfant présente un taux supérieur au seuil réglementaire de 50 microgrammes par litre. Ce taux de plombémie (dosage du plomb dans le sang) «impose de s'assurer que les facteurs d'exposition ont bien disparu et de suivre régulièrement la santé de l’enfant» mais «il n'implique pas de prise en charge thérapeutique particulière», précise l'agence régionale de santé dans un communiqué.
Toutefois, «par précaution», les familles ayant des enfants de moins de 7 ans et les femmes enceintes habitant l'Ile de la Cité, sont invitées «à consulter leur médecin traitant, qui pourra leur prescrire une plombémie». Pour les personnes qui le souhaitent, une consultation de dépistage sera mise en place sur rendez-vous au Centre de diagnostic de l'Hôtel Dieu à partir du 4 juin.
L'incendie de Notre Dame de Paris à l’origine d’une pollution locale au plomb
L'incendie de Notre Dame de Paris est à l’origine d’une pollution au plomb aux abords de la cathédrale. Les prélèvements effectués à partir du 17 avril par le Laboratoire central de la préfecture de police ont montré qu'il n'y avait pas de risque associé à la qualité de l'air mais que des valeurs hétérogènes, pour certaines élevées, étaient constatées dans les sols à proximité et dans certains locaux administratifs.
Face à ce constat, les sols en question ont été interdits d'accès au public. Leur dépollution va commencer dans les prochains jours.
Pour les logements des riverains et afin d'éviter l'éventuelle ingestion de poussières de plomb, en particulier par les enfants, l'Agence a diffusé des conseils de prévention visant à opérer un nettoyage humide efficace des appartements.
L'ARS procède à des prélèvements dans les appartements de familles vivant à proximité de la cathédrale, pour s'assurer de l'efficacité des opérations de nettoyage effectuées.
L'ARS va informer cette semaine individuellement les familles des résultats des prélèvements dans leur logement et les conseiller dans les gestes à adopter pour prévenir d'éventuelles réintroductions de poussières dans les logements.
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