Paroles de Gilets jaunes : «Macron prend le contrepied de tout ce que les Gilets jaunes demandent»
Pour l'acte 26, les Gilets jaunes ont une énième fois manifesté leur opposition à la politique de l’exécutif au moment où ce dernier peine à résoudre la crise. A Paris, les protestataires ont tenu à soutenir les enseignants opposés à la loi Blanquer.
A l’exception de Nantes et de Lyon, l’acte 26 de la mobilisation des Gilets jaunes s’est déroulé dans le calme à travers la France. A Paris, les manifestants ont entre autres battu le pavé pour marquer leur soutien envers les enseignants qui protestent pour nombre d’entre eux contre la loi Blanquer.
Interrogé par RT France, Laeticia s’insurge contre les «conditions exécrables» des enseignants et plus globalement un système éducatif qui met en «péril» les générations à venir. «Il faut revenir aux fondamentaux : à l’écriture, au calcul, à l’histoire, à la géographie, à l’éducation civique», estime-t-elle.
Un avis partagé par Jean-Baptiste, enseignant dans un lycée. Il déplore notamment que des heures de français, d’histoire et géographique et d’instruction civique soient retirées du programme des élèves de certificat d'aptitude professionnelle (CAP). «On en vient à la pensée unique», regrette-t-il. «Tout cela est fait parce qu’il faut virer des enseignants», renchérit-il tout en pointant le manque de moyen. Pour lui, le mouvement des Gilets jaunes est un moyen d’exprimer une aspiration à un meilleur avenir.
De son côté, Rémi déplore le gel du point d'indice des fonctionnaire : «Ce point d’indice pour les fonctionnaires nous maintenait la tête en dehors de l’eau […]. Cela va faire 12 ans qu’on ne respire plus. C’est compliqué de vivre à l’heure actuelle.»
Parmi les manifestants qui ont défilé à Lyon figurait Gilles. Au micro de RT France, il assure que les revendications du mouvement citoyens demeurent les mêmes : «On n'a pas changé. On demande le RIC, une revalorisation des salaires, une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité [...]. On tiendra bon jusqu'au bout.»
Interrogé sur les annonces du président de la République à l'issue du grand débat, il fait part de sa déception : «Emmanuel Macron prend le contrepied de tout ce que les Gilets jaunes demandent.»
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