Jacques Séguéla : «Trump ne devrait pas être président, le Brexit ne devrait pas exister»
Lors d'une émission diffusée sur LCI, le publicitaire Jacques Séguéla a abordé la question du vote démocratique et des fakes news en période électorale. En profitant, au passage, pour mettre directement en cause la Russie dans ses accusations.
Sur le plateau de l’émission Le Grand Dossier sur LCI, le 9 mai, le plus connu des publicitaires français, Jacques Séguéla, vice-président de l’agence Havas, a exposé sa vision de la démocratie, du vote, et en a profité pour attaquer la Russie (à partir de 15 minutes 55 secondes).
«130 millions d’Américains ont été bombardés par 300 000 fake news venant, tout le monde le sait, de la Russie»
«Je suis sûr qu'il y a anguille sous roche car aujourd'hui c’est comme cela que se passent toutes les élections, je ne veux pas jeter l’anathème sur les Gilets jaunes, ce n’est pas ça, mais il faut bien savoir que, si l’on veut que la démocratie perdure il faut la protéger. Toutes les dernières élections ont été faussées. Trump ne devrait pas être président, le Brexit ne devrait pas exister, le président du [Parti du] Brexit [Nigel Farage] ne devrait pas être élu», a déclaré le concepteur des affiches de campagnes de Mitterrand en 1981 et 1988. C’est à lui que l’on doit notamment «La Force tranquille», «Génération Mitterrand» ou «Présider autrement».
Et lorsque Hélène Lecomte, la présentatrice, l’interrompt en lui rappelant que «les gens sont allés voter», l’auteur de Le diable s’habille en GAFA, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, rétorque : «Ils sont allés voter sous l’influence des fake news. Ce sont 130 millions d’Américains qui ont été bombardés par 300 000 fake news venant, tout le monde le sait, de la Russie. Je pense qu’on peut s’inquiéter de ce problème-là.» Comme Jacques Séguéla n'indique pas la source de ses allégations, il est difficile de trouver l'origine et de vérifier le nombre d'infox avancé par Jacques Séguéla. Quant à l'implication de la Russie dans l'élection présidentielle américaine, la récente publication des conclusions du rapport Mueller a montré que cette accusation était sans fondement.
Le 1er avril, Jacques Séguéla avait tenu un discours similaire dans un entretien donné à L'Opinion. Evoquant déjà l'élection de Donald Trump et le Brexit, il estimait notamment que «les fake news tuent la démocratie.»
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