Florence Parly répète que les armes françaises «ne sont pas utilisées de façon offensive au Yémen»
La ministre française des Armées Florence Parly persiste et signe ce 18 avril, en affirmant, une nouvelle fois, que les armes vendues par la France à l'Arabie saoudite «ne sont pas utilisées de façon offensive au Yémen».
Malgré les récentes révélations de l'ONG Disclose concernant l'utilisation d'armes françaises dans le conflit au Yémen qui contredisent la position officielle de Paris la ministre française des Armées Florence Parly a répété, ce 18 avril, ne pas avoir «connaissance du fait que des armes [françaises] soient utilisées directement dans ce conflit». Interrogée sur Radio classique, la ministre a martelé ne pas avoir «d'éléments de preuve permettant de dire cela, que des armes françaises sont à l'origine de victimes civiles au Yémen». «A ma connaissance, ces armes ne sont pas utilisées de façon offensive dans cette guerre au Yémen», a-t-elle également déclaré.
Le 20 janvier dernier, Florence Parly avait déjà affirmé mot pour mot la même chose, déclarant sur France inter ne pas avoir connaissance «du fait que des armes [françaises] soient utilisées directement dans ce conflit». Depuis, une enquête menée conjointement par l'ONG Disclose et la cellule d'investigation de Radio France a révélé le 15 avril que la coalition armée menée par l'Arabie saoudite aurait fait usage d'armement français pour faire feu au Yémen, «y compris sur des zones civiles». Les informations divulguées s'appuient sur la fuite d'un document portant la classification «Confidentiel Défense», rédigé le 25 septembre 2018 par des officiers de la Direction du renseignement militaire, selon l'ONG. Y figure notamment «la liste détaillée des armes françaises impliquées dans la guerre au Yémen».
Ces révélations mettent à mal la version avancée par la France pour justifier certains de ses contrats d'armement controversés. Paris a en effet toujours expliqué que les armes vendues à ses partenaires étaient utilisées dans des positions défensives, principalement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.