«Dès que je serai debout, je serai dans la rue» : Geneviève Legay reste combative
La militante ATTAC de 73 ans blessée à Nice au cours d'une manifestation interdite des Gilets jaunes s'est adressée aux médias le 9 avril et a estimé que des policiers auraient tenté de «couvrir une bavure».
Geneviève Legay, la militante ATTAC de 73 ans blessée pendant la manifestation interdite du 23 mars à Nice à la suite d'une charge policière, a reçu des journalistes dans sa chambre d'hôpital le 9 avril. «L’interview ne durera pas longtemps, ma mère est très fatiguée», a prévenu la fille de Geneviève Legay cité par Nice-Matin.
Tout en rappelant au micro de Quotidien la gravité de ses blessures (fracture du crâne, des côtes et du coccyx notamment), la septuagénaire a également déclaré à Nice-Matin : «Dès que je serai debout, je serai dans la rue.» La porte-parole d'ATTAC 06 estime également que les policiers qui sont venus lui rendre visite dans sa chambre d'hôpital auraient essayé de «couvrir une bavure policière» en tentant de lui suggérer une autre version des faits.
Ils auraient notamment essayé de lui faire dire qu'un journaliste aurait été à l'origine de sa chute, ce qu'elle nie : «Ils me disent : "C’est bien le journaliste qui vous a renversée ?" J’ai dit : "Comment ?" Ils me disent : "Si si, c’est lui qui vous a renversée". J’ai dit: "Non, c’est pas possible, je le vois à 2,50 mètres de moi, je ne vois pas pourquoi il serait venu me renverser, ce monsieur.»
"Je ne me souviens de rien et c'est ce qui m'inquiète ! Je pense avoir reçu un coup de matraque"
— Quotidien (@Qofficiel) 9 avril 2019
Geneviève Legay, militante #GiletsJaunes blessée à Nice, au micro de @PaulLarrouturou pour #Quotidien ⬇ pic.twitter.com/IcKOwPNlCk
Un policier a depuis admis avoir poussé Geneviève Legay et déclaré regretter son geste dans un courrier transmis par son avocat à Nice-Matin et publié le 30 mars. Il a cependant estimé qu'il n'avait pas commis de faute, et indiqué avoir respecté les ordres donnés par sa hiérarchie.
Par ailleurs, Geneviève Legay pense avoir reçu un coup de matraque, car, comme elle le raconte au micro de Quotidien, elle ne s'est «même pas [vu] tomber».
ATTAC et les proches de la militante ont porté plainte le 1er avril pour «violences en réunion» contre la police.
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