La mission Sentinelle mobilisée et renforcée pour la prochaine manifestation des Gilets jaunes

La mission Sentinelle mobilisée et renforcée pour la prochaine manifestation des Gilets jaunes© Christophe Archambault Source: AFP
Des militaires de la force Sentinelle à Paris en 2017 (image d'illustration).
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Dans le cadre d'un renforcement du dispositif de sécurité lors des actes des Gilets jaunes, Benjamin Griveaux a annoncé que le dispositif antiterroriste militaire Sentinelle serait mobilisé le 23 mars. Une décision qui indigne certains politiques.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a annoncé, ce 20 mars, que la mission antiterroriste militaire Sentinelle serait mobilisée de manière «renforcée» le 23 mars, dans le cadre des manifestations des Gilets jaunes, afin de protéger des bâtiments officiels et autres «points fixes».

Cette initiative annoncée par le président Emmanuel Macron en conseil des ministres permettra aux forces de l'ordre de se «concentrer sur les mouvements, sur le maintien et le rétablissement de l'ordre», a-t-il justifié.

«On a à notre disposition cette mission Sentinelle assurée par des militaires et qui ont parfaitement vocation à sécuriser les lieux, comme d'ailleurs nos concitoyens ont l'habitude de les voir», a-t-il poursuivi.

Des responsables politiques ont dénoncé cette annonce, regrettant une étrange confusion des genres. Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, s'est ainsi ému que l'armée doive «assurer» une «tâche de police». «Ce n'est pas son métier», a-t-il critiqué.

Eric Coquerel, député LFI, s'est interrogé sur Twitter : «Les militaires sont appelés à tirer pour protéger les bâtiments ? Les Gilets jaunes sont assimilés aux terroristes ?»

Le député Rassemblement national (RN) du Gard, Gilbert Collard, s'est lui aussi insurgé. «Incapable de maintenir l’ordre dans le pays, le gouvernement en est réduit à utiliser l’armée en renfort !», a-t-il déploré sur Twitter.

Renforcement du dispositif

Manifestations interdites sur les Champs-Elysées et dans certains quartiers des grandes villes en cas de présence d'«éléments ultras», contraventions alourdies : le Premier ministre Edouard Philippe avait dévoilé dès le 18 mars une batterie de mesures pour répondre aux violences ayant émaillé la dernière manifestation des Gilets jaunes, samedi 16 mars à Paris. Ces décisions ont peut-être été prises sous l'impulsion d'Emmanuel Macron. Le Canard enchaîné rapporte notamment les propos très durs que le président de la République aurait tenus à ses équipes et notamment au Premier ministre, aux ministres de l'Intérieur et de la Justice et à ses chefs de police : «Vous n'avez rien d'autre à me proposer qu'un dispositif conçu en décembre que vous avez négligé d'appliquer aujourd'hui. Je vous conseille de vous mettre sérieusement au travail.»

Les grands noms de la préfecture de police de Paris, eux, ont été rayés et remplacés : le préfet Michel Delpuech a été limogé, ainsi que le directeur de l'ordre public et de la circulation, Alain Gibelin et le directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne, Frédéric Dupuch. Le directeur de cabinet du préfet Delpuech, le préfet Pierre Gaudin, doit également quitter ses fonctions.

Interrogé sur France Inter, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a assuré qu'il fallait «une nouvelle équipe managériale» à la tête de la police de la capitale pour appliquer des consignes de fermeté renforcées.

L'opération Sentinelle représente une mobilisation sans précédent de l'armée sur le territoire national depuis la guerre d'Algérie. Des chiffres de 2017 faisaient état de 7 000 militaires déployés en permanence – pour moitié en région parisienne – depuis les attentats de janvier 2015 à Paris.

Les militaires protègent en France des sites religieux (synagogues, mosquées...), des lieux particulièrement exposés au risque terroriste ou très fréquentés (lieux touristiques, gares...). Ils sont présents de manière quasi-permanente sur certains sites comme les aéroports ou les musées.

Lire aussi : «Entre les images du ski et de la boîte de nuit» : Macron furieux sur la gestion de l'acte 18

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