L'OSCE condamne les menaces de mort contre les journalistes et la présidente de RT France
Après avoir été interpellée par la Russie, déçue par son absence de réaction, l'OSCE a finalement condamné les menaces de morts reçues par les journalistes et la présidente de RT France.
RT France n'est décidément pas un média comme les autres. Les menaces de mort à son encontre, qui ont visé autant ses journalistes que sa présidente Xenia Fedorova, n'ont ainsi, dans un premier temps, pas suscité de réaction de la part de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont la France autant que la Russie sont pourtant membre.
Face à cette absence de réaction, la représentation permanente de la Russie auprès de l'OSCE a interpellé sur Twitter le Représentant pour la liberté des médias (RFOM) de l'institution, Harlem Désir, pour lui signifier sa «déception». Le mandat de ce dernier consiste en effet à «protéger et promouvoir la liberté des médias dans les 57 Etats participants de l’OSCE».
Disappointed by the lack of reaction of @OSCE_RFoM to the attacks on @RTenfrancais journalists. Safety of journalists should be promoted in all Participating States without exclusion https://t.co/9m4If5Ac0o
— Russian Mission OSCE (@RF_OSCE) 19 mars 2019
Ce n'est qu'alors qu'Harlem Désir a répondu, assurant que RFOM condamnait «systématiquement toutes les attaques et les menaces contre les journalistes et les médias». «Nous n'avons pas été informés de la menace mentionnée dans cet article contre la présidente de RT France. Nous la condamnons également et nous encourageons à porter plainte à la police», a-t-il précisé, justifiant ainsi son absence de réaction.
RFOM systematically condemns all attacks & threats against journalists & media including in France in the context of the recent protests. We were not informed of the threat mentioned in this article against RT France Head. We condemn it as well and encourage to complain to police
— OSCE media freedom (@OSCE_RFoM) 20 mars 2019
Un conseil avisé mais inutile, RT France – comme il est précisé dans le titre de l'article auquel répondait Harlem Désir – ayant d'ores et déjà déposé plainte le 18 mars auprès du commissariat de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), pour menaces de mort, messages haineux et insultes.
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