Opération de police dans la prison de Condé-sur-Sarthe : cinq détenus en garde à vue
- Avec AFP
Une opération de police a eu lieu dans la prison de Condé-sur-Sarthe afin de rechercher d'éventuels complices du détenu radicalisé qui a agressé deux surveillants dans cet établissement début mars. Cinq détenus ont été placés en garde à vue.
Cinq détenus de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) ont été placés en garde à vue après une opération de police menée le 18 mars au matin. L'opération visait à rechercher d'éventuels complices du détenu radicalisé qui a agressé deux surveillants dans cet établissement début mars a rapporté l'AFP, évoquant des sources concordantes.
Des enquêteurs de la police judiciaire assistés de policiers du RAID ont commencé leurs investigations à 8h ce 18 mars, selon une source proche de l'enquête.
5 codétenus de Michael Chiolo sont en cours d’interpellation par le RAID et la police judiciaire dans le cadre de l’enquête de l’attaque terroriste de #CondeSurSarthe. Ils seraient placés en garde à vue. @OuestFrance61#prisonpic.twitter.com/EjHrcQiur5
— Victor Guillaud-Luce (@Victor__GL) 18 mars 2019
Un détenu de cet établissement, Michaël Chiolo, 27 ans, avait agressé le 5 mars deux surveillants de la prison avec un couteau en céramique.
L'assaillant s'était radicalisé en prison alors qu'il purgeait une peine de trente ans. Pendant l'opération, il s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale (UVF) de la prison. Après de vaines tentatives de négociations, les forces d'élite de la police avaient lancé l'assaut, et tué la compagne de Michaël Chiolo, Hanane Aboulhana.
Près de deux semaines après l'attaque dont ont été victime deux de leurs collègues, les surveillants du centre pénitentiaire restent mobilisés.
Selon une information de France 3 Normandie, ils sont encore une centaine à bloquer la prison dans la matinée de 18 mars. L'information est également annoncée par un journaliste de Ouest France, présent.
Une centaine de surveillant est encore présente ce matin devant la maison centrale de #CondeSurSarthe. Les gendarmes mobiles sont attendus d’une minute à l’autre. @OuestFrance61pic.twitter.com/Iw7UYGDTgC
— Victor Guillaud-Luce (@Victor__GL) 18 mars 2019
Les surveillants retardent la progression des gendarmes mobiles dans le calme. Les deux camps, fatigués, se remercient mutuellement : « c’est bien que ça se passe comme ça, on a rien contre vous et on comprend votre combat ». #CondeSurSarthe@OuestFrance61pic.twitter.com/Ugts6VvBDA
— Victor Guillaud-Luce (@Victor__GL) 18 mars 2019