Macron au ski pendant l'acte 18 : le plaidoyer insolite d'une secrétaire d'Etat
Parti skier en amont d'un événement qui s'annonçait risqué, le président de la République a écourté son séjour après une journée de mobilisation marquée par des violences à Paris. La secrétaire d'Etat Brune Poirson a défendu Emmanuel Macron.
Invitée ce 18 mars à l'antenne d'Europe 1, la secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, était interrogée sur la courte escapade d'Emmanuel Macron à la montagne alors qu'un nouveau samedi de mobilisation s'annonçait risqué dans la capitale.
A défaut de regretter une situation qui a suscité la polémique, la secrétaire d'Etat a défendu le président de la République sans nuance, insistant sur le fait qu'il était revenu dans la soirée.
«S'il avait été à Paris, il ne se serait pas mis à courir après chaque casseur sur les Champs-Elysées, il a suivi dans le détail les événements de la journée et il est rentré immédiatement à Paris», a-t-elle ajoutée.
Une explication à laquelle son interlocutrice n'a pas manqué de réagir, rappelant que «l'ultimatum posé par les Gilets jaunes laissait présager de graves violences». La journaliste poursuit : «Son retour précipité prouve-t-il qu'il a commis une erreur ?» Question à laquelle Brune Poirson se contentera de répéter ses propos.
.@brunepoirson sur le séjour au ski d’Emmanuel Macron lors de l’#acte18 :
— Europe 1 📻 (@Europe1) 18 mars 2019
"S’il avait été à Paris, le président de la République ne se serait pas mis à courir après chaque casseur sur les Champs-Elysées !"@audrey_crespo@nikosaliagas#europe1pic.twitter.com/GVqxit2qRx
Marqué par des violences concentrées dans le VIIIe arrondissement parisien, l'acte 18 des Gilets jaunes aurait-il pu être mieux anticipé ? Pour leur part, des CRS se sont montrés confus quant à la stratégie adoptée pour faire face à une journée qui s'annonçait à risques.
Le 17 mars au soir, Matignon reconnaissait également avoir constaté des «dysfonctionnements» dans le dispositif de sécurité prévu pour la journée de la veille. Le Premier ministre Edouard Philippe doit annoncer de nouvelles mesures de maintien de l'ordre ce 18 mars.