Intrusion au ministère de Griveaux : le conducteur du chariot serait un militant CGT
Parmi les individus mis en garde à vue pour s'être introduits dans le ministère de Benjamin Griveaux lors d'une manifestation de Gilets jaunes, un homme de 54 ans, militant CGT, serait soupçonné d'avoir conduit le chariot élévateur.
RTL révélait le 12 février au soir que le conducteur du chariot élévateur qui avait défoncé, lors de l'acte VIII de la mobilisation des Gilets jaunes à Paris, la porte d'entrée du secrétariat d'Etat de Benjamin Griveaux, également porte-parole du gouvernement, a été placé en garde à vue.
Il s'agirait d'un militant de la CGT du Nord, âgé de 54 ans et employé par une société de logistique près de Valenciennes. Vêtu d'un gilet jaune, c'est lui qui aurait pris le volant du chariot élévateur dérobé quelques minutes plus tôt par des manifestants afin d'enfoncer la porte du bâtiment.
Des policiers du Nord l'auraient reconnu après avoir aperçu son visage sur plusieurs photographies. Un secrétaire départemental de la CGT locale, interrogé par les journalistes de RTL, assure que cet homme, présenté comme étant un certain Fabrice D., ne serait pas l'un des «plus excités».
Il semble en revanche qu'il se soit déjà fait remarquer par le passé. Sur le site internet de la CGT du Nord, on peut lire que Fabrice D. avait été placé en garde à vue plusieurs heures au printemps dernier. Il s'en était pris à Sébastien Chenu, député du Rassemblement national, lors d'une manifestation syndicale, le contraignant à fuir le cortège.
Cinq autres personnes ont également été mises en garde à vue dans le cadre de cette enquête, dans les locaux de la police judiciaire parisienne. Fabrice D. risque jusqu'à sept années d'emprisonnement.
«Ce n'est pas moi qui ai été attaqué, c'est la République» et «la maison de France», avait réagi Benjamin Griveaux après les faits. «C'est inacceptable et j'espère que les vidéos permettront d'identifier et de poursuivre les auteurs, et qu'ils seront très très durement condamnés», avait-il ajouté, accusant les auteurs d'être les «ennemis de la démocratie».