Qui est le manifestant qui a accusé Jérôme Rodrigues de brandir «son œil comme un trophée» ?

Qui est le manifestant qui a accusé Jérôme Rodrigues de brandir «son œil comme un trophée» ?© Capture d'écran vidéo Brut
Francis Pourbagher, ex-directeur de cabinet du maire d'Asnières, fustige les Gilets jaunes lors de la manifestation des Foulards rouges, le 28 janvier 2019 à Paris.
Suivez RT en français surTelegram

Lors de la manifestation des Foulards rouges, un homme a accusé le Gilet jaune Jérôme Rodrigues, gravement blessé à l’œil, d’instrumentaliser son drame. Il s'agit de Francis Pourbagher, un ancien militant politique condamné par la justice.

Au lendemain de l’acte 11 des Gilets jaunes, le 27 janvier, les Foulards rouges ont battu le pavé à Paris pour «défendre la démocratie et les institutions». Si nombre des participants ont dit partager quelques revendications des Gilets jaunes, l’un d’entre eux a sévèrement critiqué les membres du mouvement citoyen et plus particulièrement Jérôme Rodrigues, l'une de ses figures médiatiques.

Filmé par la caméra du journaliste de Brut Remy Buisine, on peut le voir s’égosiller au niveau de la place de place de la Bastille, point de chute du cortège : «Ces gens aujourd’hui veulent piéger la France. Ils veulent des morts. Ils veulent que la police tire à balles réelles sur des manifestants pour ensuite mettre le feu au poudre. Ils veulent entraîner la France dans l’insurrection, dans la sédition. Moi, le militant de centre-droit, je ferai tout ce qu’il faut [pour les en] empêcher […]. C’est gens-là aujourd’hui [bénéficient] de l’impunité. Ils disent tout ce qu’ils veulent. Ils veulent marcher sur l’Elysée […] sans que l’on puisse dire quoique ce soit.»

Interpellé par cette intervention empreinte de colère, le journaliste lui demande alors s’il est «opposé aux Gilets jaunes». Le manifestant répond, toujours en criant, qu’il n’est pas contre les manifestants du mouvement citoyen mais les accuse d'hypothéquer l’avenir de la France. Une réponse qui déclenche immédiatement les applaudissement de certains manifestants qui l’écoutaient d'une oreille attentive.

Affirmant de nouveau avoir milité un temps au centre-droit, l’homme estime qu’Emmanuel Macron a donné une «espérance à [une] majorité de Français qui ne se reconnaissaient ni à droite ni à gauche». Dans la même veine, il poursuit alors son réquisitoire à l'encontre des Gilets jaunes en les qualifiant de «chemises brunes». 

Puis l'homme poursuit sa charge en égratignant Jérôme Rodrigues, gravement blessé à l'œil à Paris lors de l'acte 11 des Gilets jaunes : «Quand le type, ici même hier [place la Bastille], il s’est pris une balle en caoutchouc dans l’œil, le soir même, qu’est-ce qu’il a fait ? Au lieu de rester chez lui, il s’est pris en photo […] Il a [érigé] son œil comme un trophée. Ce n’est pas responsable», hurle-t-il. Un propos démenti par certaines personnes qui lui rappellent alors que Jérôme Rodrigues est toujours hospitalisé. 

Alors qu’il poursuit son échange avec d’autres personnes, une femme, semble-t-il une journaliste, lui tend le micro et lui demande son identité. «Je m’appelle Francis Pourbagher», répond-il avant de prononcer un énième réquisitoire à l’encontre des Gilets jaunes.

La scène se conclut par un échange tendu entre l'homme et Remy Busine, qui lui reproche de ne pas répondre à sa question au sujet de ses convictions politiques. Après plusieurs tentatives du reporter de Brut, l'individu déclare avoir milité au sein de l'ex-UDF et n'appartenir désormais à aucun parti politique.

Intervention à écouter à partir de 1h28 min.

 

Cet ancien directeur de cabinet du maire d'Asnière, a été condamné en 2006 à six mois de prison avec sursis

Très vite, la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Des élus locaux ont confirmé qu'il s'agissait bien de Francis Pourbagher, ex-directeur de cabinet du maire d'Asnières (Hauts-de-Seine), Manuel Aeschlimann.

Selon un article du Parisien daté de 2006, l'homme a été condamné à six mois de prison avec sursis pour dénonciation calomnieuse à l'égard d'un opposant municipal, alors qu'il dirigeait le cabinet du maire UMP d'Asnières.

Selon l'AFP, les faits remontent au 29 octobre 2003. Ce soir-là, rapporte l'agence, Francis Pourbagher «dit s'être arrêté devant un panneau d'affichage portant un tract d'une association de quartier opposée à la municipalité». L'AFP poursuit : «Au moment où il veut retourner à son véhicule – garé à contresens de l'autre côté de la rue –, il affirme qu'une voiture, dont il a ensuite fourni le numéro d'immatriculation à la police, lui aurait "foncé dessus". La plaque correspond à la voiture de Shebli Anvar, ingénieur au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et membre d'une association de quartier opposée à la mairie». Après u ne enquête de 24 heures, le parquet de Nanterre avait classé la plainte.

Lire aussi : Le Gilet jaune blessé Jérôme Rodrigues à RT France : «Il est important d'amener un message de paix»

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix