Révélations : Benalla aurait quitté l'Elysée avec un quatrième passeport et un téléphone crypté
Selon de nouvelles révélations du Canard Enchaîné, l'ancien chargé de mission de l'Elysée aurait conservé un téléphone crypté et un passeport supplémentaire après son licenciement. Son avocate assure qu'elle a cherché à les rendre le 11 janvier.
Selon de nouvelles révélations de l'édition du Canard Enchaîné de ce 16 janvier, l'Elysée aurait omis de demander à l'ancien chargé de mission, Alexandre Benalla, de rendre un quatrième passeport de service et un téléphone classé secret-défense.
Le jour même où doivent reprendre les travaux de la commission d'enquête du Sénat dirigée par le sénateur Les Républicains Philippe Bas, l'hebdomadaire satirique annonce que, selon ses informations, le directeur de cabinet de la présidence, Patrick Strzoda qui doit répondre aux questions des sénateurs à nouveau, aurait oublié de réclamer à son ancien collaborateur un quatrième passeport de service «délivré le 28 juin 2018» (en plus des trois autres qu'il aurait finalement rendus)... Autre oubli fâcheux : Alexandre Benalla disposait également, selon le palmipède, d'un téléphone crypté Teorem qui aurait également eu du mal à retrouver le chemin de l'Elysée après le licenciement de l'ancien conseiller de la présidence.
Le journal précise que ce «laisser-passer à la couverture noire [...] facilite le passage des frontières et permet de voyager sans visa dans certains pays.» Alexandre Benalla aurait donc disposé de quatre passeports spéciaux : «deux diplo et deux de service.»
Concernant le téléphone ultra-sécurisé dont il aurait également bénéficié, le Canard explique que son avocate aurait proposé au Palais présidentiel de restituer l'objet d'une valeur de 2 500 euros fabriqué par l'entreprise Thales le 11 janvier.
Dans son édition à paraître demain, le @canardenchaine révèle qu'Alexandre Benalla a conservé jusqu'à la semaine dernière un téléphone Teorem de l'Elysée, classé secret-défense. La présidence de la République avait omis de lui en réclamer le restitution, selon l'hebdomadaire.
— Fabrice Arfi (@fabricearfi) 15 janvier 2019
L'ancien chargé de mission de l'Elysée est suspecté d'avoir utilisé un de ces passeports diplomatiques pour des voyages en Afrique, tandis qu'il avait assuré sous serment devant la commission d'enquête du Sénat avoir laissé ces documents à l'Elysée, dans son bureau, après son licenciement en juillet 2018.