A Bordeaux, un Gilet jaune reçoit un projectile des forces de l'ordre et s'effondre (VIDEO CHOC)
L'IGPN a été saisie après la diffusion d'images montrant un tir de lanceur de balles de défense et de grenade lacrymogène sur des manifestants rassemblés pour l'acte 9 à Bordeaux. Touché à la tête, un Gilet jaune a fini à terre le visage ensanglanté.
Lors de l'acte 9 des Gilets jaunes du 12 janvier, qui a rassemblé 4 600 personnes selon la préfecture à Bordeaux, les forces de l'ordre, poursuivant des manifestants dans une rue, ont fait usage d'un lanceur de balle de défense et d'une grenade lacrymogène à l'encontre de manifestants. L'un d'eux a été percuté à la tête par l'un de ces projectiles. Difficile de savoir, sur la base des images disponibles, quel agent est responsable du tir et avec quelle arme ; quoi qu'il en soit, le manifestant, touché à la tête s'effondre, comme on peut le voir sur une vidéo relayée sur les réseaux sociaux.
Le préfet de Gironde et le parquet ont annoncé le 14 janvier saisir l'IGPN (Inspection générale de la police nationale).
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ATTENTION LES IMAGES SUIVANTES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITE
Réponse proportionnée et graduée.
— Barbu pas modéré. (@Moi_Ju) 12 janvier 2019
#GiletsJaunes#Bordeauxpic.twitter.com/Fy4Q8IiXjN
Dans une vidéo publiée par Stéphanie Roy, journaliste de l'agence vidéo Line Press et ancienne d'AP, on voit le même manifestant, la tête en sang, entouré de personnes lui venant en aide.
#Bordeaux Un homme vient de recevoir un tir de flashball à la tête.#GiletsJaunes#ActeIX#Acte9#12janvier#12janvier2019pic.twitter.com/jcJfCxkXN2
— Stéphanie Roy (@Steph_Roy_) 12 janvier 2019
Selon la journaliste, le manifestant aurait été touché par un «tir de flashball», mot généralement utilisé pour évoquer le lanceur de balles de défense LBD40.
Comme le rapporte le site CheckNews de Libération, la préfecture de Bordeaux assure de son côté que les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser des Gilets jaunes qui «essayaient de casser les vitrines de l’Apple store». Elle avance par ailleurs, que «ceux qui ont couru sont probablement ceux qui se sentaient en faute». Une enquête sur des «tentatives de vol avec dégradation est en cours», selon le site.
Cette version est contestée par Stéphanie Roy qui a transmis à CheckNews une vidéo plus longue des faits. Dans celle-ci, on peut voir un groupe de gendarmes et policiers charger des Gilets jaunes, présents alors à proximité de l’Apple store dont la vitrine ne laisserait apparaître aucune dégradation visible, selon CheckNews. «S’il y avait des casseurs, ils n’étaient pas dans mon champ de vision», relate Stéphanie Roy, avant de conclure : «Je ne peux rien affirmer par avance, mais beaucoup de Gilets Jaunes étaient très pacifiques. Il y avait à ce moment-là de la journée [que] très peu de tensions.»