Marseille : décès d'une octogénaire blessée par un tir de grenade lacrymogène
- Avec AFP
Une femme de 80 ans qui avait été blessée en marge d'une manifestation des Gilets jaunes à Marseille est décédée. «A ce stade, on ne peut pas établir de lien de cause à effet entre la blessure et le décès», a précisé le procureur de la République.
Blessée dans son appartement par des éléments d'une grenade lacrymogène tirée lors des incidents qui ont suivi les manifestations organisées par les gilets jaunes le 1er décembre à Marseille, une femme de 80 ans est morte le lendemain au bloc opératoire d'un hôpital marseillais, selon l’AFP, qui se réfère à des sources concordantes. La vieille dame se trouvait chez elle et fermait les volets de son appartement, au quatrième étage d'un immeuble proche de la Canebière, lorsqu'un projectile l'a heurtée au visage d’après ces sources.
«On a retrouvé chez elle des plots de grenades», a déclaré le procureur de la République à Marseille Xavier Tarabeux, précisant en outre que la victime était décédée des suites «d'un choc opératoire». «[Mais] à ce stade, on ne peut pas établir de lien de cause à effet entre la blessure et le décès», a-t-il précisé. Une autopsie doit être pratiquée ce 3 décembre.
La dame était en train de fermer ses volets pour éviter les fumées de bombes lacrymogènes et en a reçu une en pleine face
Des incidents violents avaient éclaté en fin de journée sur le Vieux-Port, puis sur la Canebière, après une journée marquée par plusieurs manifestations dans la cité phocéenne, à l'appel des Gilets jaunes, de la CGT mais aussi d'un collectif né après la mort de huit personnes dans l'effondrement de deux immeubles début novembre dans le centre-ville.
«La dame était en train de fermer ses volets pour éviter les fumées de bombes lacrymogènes et en a reçu une en pleine face», a assuré à l'AFP Salim Moussa, avocat d'une amie de la victime qui habite l'immeuble en face, le projectile qui l'a touché est bien une bombe lacrymogène.
Il a par ailleurs fait part de son souhait de comprendre «si c'[était] la bombe lacrymogèneou le traitement médical» administré à une personne «à la santé fragile» qui était à l'origine du décès.