«Le gouvernement et Macron sont à genoux devant les chasseurs», dénonce Bardot dans une tribune
- Avec AFP
Dans une tribune publiée par Le Parisien à l'initiative de la Fondation Bardot, 76 associations dénoncent les «excès et les provocations de la chasse» commis sous l'œil bienveillant du gouvernement et du président Emmanuel Macron.
«Ca suffit !» : 76 fondations et associations ont lancé un appel dans Le Parisien paru le 3 novembre, jour de la Saint-Hubert, patron des chasseurs, «contre les excès et provocations de la chasse», a annoncé la Fondation Bardot, à l'initiative de ce manifeste. Les défenseurs des animaux dénoncent des «pratiques cruelles et moralement inacceptables», mais aussi «la bienveillance manifeste de quelques élus en quête de voix, et ce jusqu’au plus haut sommet de l’Etat».
«Ce qui est exceptionnel, c'est que 76 associations et fondations ont toutes signé. C'est extraordinaire, c'est la première fois qu'il y a un tel engouement contre la chasse», a confié à l'AFP Brigitte Bardot, porte-parole des grandes et petites associations signataires. «C'est un pas formidable contre Macron !»
Parmi elles figurent les plus virulents défenseurs des bêtes : Peta, L214, La Fondation 30 millions d'amis, la Ligue pour la protection des oiseaux, One Voice, la ligue de Protection des animaux sauvages (l'Aspas) et même la SPA. Ces organisations s'indignent «des 100 à 200 accidents de chasse, avec 10 à 20 morts chaque année, des pratiques barbares infligeant des souffrances inacceptables aux animaux : déterrage des blaireaux, utilisation de la glu, écrasement et étranglement des passereaux mais aussi les 15 millions d’animaux d’élevage lâchés dans la nature afin d’être tirés comme au ball-trap.»
Fin de la chasse à courre et de la persécution des «nuisibles»
Elles «exigent sans attendre» la fin de la chasse à courre, de la vénerie sous terre des renards et blaireaux, des piégeages dits traditionnels et de la persécution des animaux considérés comme «susceptibles d’occasionner des dégâts» (anciennement appelés «nuisibles»). Elles revendiquent également le dimanche sans chasse pour un meilleur partage de l’espace public.
Le 29 octobre, le ministre de la Transition écologique François de Rugy avait appelé les chasseurs à généraliser les «bonnes pratiques» et à renforcer les formations sur la sécurité après plusieurs accidents, dont certains mortels.
«Ce qu'il raconte, c'est rien !» a commenté Brigitte Bardot pour qui «la France est devenue un temple de loisir pour extermination d'animaux». Sur Europe 1 le 3 novembre, elle en a rajouté une couche, estimant que «le gouvernement et Macron sont à genoux devant les chasseurs, leur donnent des privilèges inimaginables. Il y en a marre.»
Treize personnes sont décédées dans des accidents de chasse lors de la dernière saison (entre le 1er juin 2017 et le 31 mai 2018), dont deux non chasseurs, un chiffre en baisse par rapport à la saison précédente, a annoncé début septembre l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Le nombre total d'accidents, en comptant les blessés, a été de 113.
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