Une «colonisation économique, politique et religieuse» menace la France selon Dupont-Aignan
Lors du congrès de son parti, le chef de Debout la France s’est posé en rassembleur de la droite souverainiste en vue des élections européennes. Il a critiqué le système actuel, notamment en matière d'immigration.
Réunir les souverainistes dans le cadre des prochaines élections européennes : tel est l’objectif affiché par le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan. Dans son viseur figurent notamment Marine Le Pen et Laurent Wauquiez. «Vous n’êtes pas candidats […] Soutenez notre liste d’union, la seule qui mettra une bonne droite à Macron», leur a-t-il lancé à l’occasion de son discours prononcé ce 23 septembre lors du congrès de son parti, au Cirque d’Hiver, à Paris.
Colonisation économique, notamment de la Chine et des Etats-Unis. Colonisation politique, de l’Union européenne et de l’Allemagne [...] Et colonisation, osons le mot, oui, religieuse, dans certains quartiers de France
Afin de rassembler les ténors de la droite, Nicolas Dupont-Aignan s’est attardé à rappeler son attachement à une politique souverainiste particulièrement opposée à l’immigration et au système économique actuel : «Nous ne voulons pas devenir étranger dans notre pays […]. Unissons nos forces contre ceux qui veulent nous coloniser […]. Colonisation économique, notamment de la Chine et des Etats-Unis. Colonisation politique, de l’Union européenne et de l’Allemagne. Colonisation culturelle. Et colonisation, osons le mot, oui, religieuse, dans certains quartiers de France.»
Un discours qui semble avoir trouvé un écho favorable chez d'anciens proches de la patronne du Rassemblement national. Paul-Marie Coûteaux, ancien conseiller de Marine Le Pen ainsi qu’Eric Dillies, conseiller régional RN des Hauts-de-France, étaient notamment présents dans les tribunes.
Malgré l’absence de poids lourds parmi ses alliés, la stratégie de rassemblement orchestrée par Nicolas Dupont-Aignan n’est pas sans faire réagir à droite. «La percée de Nicolas Dupont-Aignan nous inquiète. On peut craindre un effet de vases communicants et une perdition d’électeurs. D’autant que Nicolas Dupont-Aignan aura l’avantage d’être le seul président de parti candidat», redoute un cadre Les Républicains interrogé par 20 minutes.