Une eurodéputée EELV perd connaissance après avoir été gazée dans la ZAD de Kolbsheim (IMAGES)
L'élue européenne Karima Delli s'est évanouie après avoir inhalé du gaz lacrymogène dans la Zone à défendre (ZAD) de Kolbsheim. L'évacuation de celle-ci avait débuté tôt dans la même journée, provoquant des heurts entre zadistes et forces de l'ordre.
Venue s'opposer au projet du Grand contournement ouest (GCO) contre lequel des militants écologistes ont organisé une ZAD depuis près d'un an dans la commune de Kolbsheim (proche de Strasbourg), l'eurodéputée Europe Ecologie Les Verts (EELV) Karima Delli a perdu connaissance dans la soirée du 10 septembre, après avoir inhalé des gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l'ordre.
Ses camarades politiques ont rapidement diffusé des images sur les réseaux sociaux pour dénoncer la violence de la scène.
Partageant une photo dans laquelle on le voit tenir le visage de Karima Delli, le député européen et syndicaliste agricole José Bové s'est indigné d'une «agression en plein visage [...] inacceptable».
#GCO Karima DELLI après une agression en plein visage par des gaz poivres. Cette violence est inacceptable. pic.twitter.com/w8dteZpZOa
— José Bové (@josebove) 10 septembre 2018
Quelques minutes plus tôt, la branche Alsace de la radio France Bleu avait publié une vidéo montrant des écologistes autour de leur camarade au sol, alors que celle-ci semblait reprendre connaissance.
VIDEO - #GCO : l'eurodéputée Karima Delli blessée par du gaz lacrymogène à Kolbsheim https://t.co/3OuV57zcFTpic.twitter.com/0YCkKwEnE8
— France Bleu Alsace (@BleuAlsace) 10 septembre 2018
Tôt dans la même journée, plusieurs centaines de gendarmes avaient commencé l'évacuation de la ZAD de Kolbsheim, mise en place par des militants qui s'opposent au projet GCO, celui-ci correspondant à un tronçon de 24 kilomètres d'autoroute, destiné à désengorger la voie A35 qui traverse l'agglomération bas-rhinoise.
Des heurts avaient éclaté entre les forces de l'ordre et les zadistes dès le début de l'évacuation, vers 6h30.
Si les promoteurs de ce chantier à 593 millions d'euros mettent en avant, entre autres, les avantages en termes d'emplois et d'activité économique, les opposants dénoncent les conséquences de cette construction sur l'environnement. Ils s'alarment en effet des répercussions en termes de pollution et dénoncent la consommation de nombreuses terres agricoles ainsi que la mise en danger d'espèces protégées.