Course-poursuite mortelle à Paris : rassemblements en soutien au policier mis en examen (IMAGES)
Après la mort d'un homme de 26 ans au terme d'une course-poursuite à Paris le 14 août, des policiers ont organisé deux rassemblements pour apporter leur soutien à leur collègue mis en examen. Ils dénoncent le traitement médiatique de l'affaire.
Plusieurs dizaines de policiers se sont rassemblés à l'appel du syndicat Alliance le 20 août à Paris, six jours après la mort d'un jeune homme de 26 ans à l'issue d'une course-poursuite dans Paris, alors que celui-ci refusait de se soumettre à un contrôle de police.
Par leur présence, les manifestants souhaitaient montrer leur solidarité envers le policier de 23 ans qui a tiré sur le fugitif, et a été mis en examen pour «violences volontaires ayant entraîné la mort, sans intention de la donner».
«Il a besoin de soutien. Ce n'est ni contestataire, ni revendicatif [...] Ce n'est pas notre rôle de contester les décisions de justice. Il y a un mort dans cette affaire, c'est logique qu'il y ait une mise en examen et un contrôle judiciaire», a déclaré à l'AFP Loïc Lecouplier, secrétaire national adjoint Paris du syndicat Alliance.
PARIS - Rassemblement d’une centaine de policier devant le commissariat du 1er arrondissement.
— Clément Lanot (@ClementLanot) 20 août 2018
Les policiers sont venu soutenir leur collègue qui est intervenu sur la course poursuite mortelle dans le 9eme arrondissement la semaine dernière. pic.twitter.com/97BTFPj2YA
«Notre collègue est en difficulté, se retrouve face aux difficultés du terrain, la moindre des choses pour un syndicat majoritaire c'est de montrer qu'on est présent», a pour sa part ajouté Fabien Vanhemelryck, secrétaire général délégué d'Alliance.
«On est juste là pour lui montrer notre solidarité, pour dénoncer les conditions de travail de plus en plus difficiles de nos collègues, la dangerosité du métier de policier», a-t-il poursuivi.
La famille «outrée»
L'avocat de la famille du jeune homme tué, cité par Le Figaro a pour sa part réagi : «La famille est outrée. Ils sont dans la surenchère, c'est presque injurieux.»
Dénonçant une «réaction peu républicaine», il poursuit : «Je pense qu'il y a cette volonté d'instaurer un rapport de force, la moindre des choses, ne serait-ce que par pure décence pour la famille, ce serait de faire profil bas.»
Contrôles routiers et distribution de tracts
L'association MPC (Mouvement des policiers en colère) a pour sa part appelé à un autre rassemblement le même jour en fin d'après-midi porte de Bagnolet à Paris. Outrés du traitement médiatique des faits, ce groupe de policiers en colère dénonce sur Facebook «les raccourcis dégoûtants [effectués par] des pseudo-journalistes en quête de sensationnel».
Premier contrôle routier à la porte de bagnolet en soutien à Kévin. #Jesoutienskevin#JeSoutiensLaPolicepic.twitter.com/VwjyYSSuJv
— Esteban_RTFrance (@ERtfrance) 20 août 2018
Sur place, une poignée de policiers ont effectué des contrôles routiers afin de ralentir le trafic et de distribuer des tracts aux automobilistes.
Voici les flyers distribués lors du rassemblement. #manif#Jesoutienslapolice#Jesoutienskevinpic.twitter.com/178iL81IN6
— Esteban_RTFrance (@ERtfrance) 20 août 2018
«Nous ne pouvons plus faire notre métier correctement : problème de matériel, de hiérarchie, de recrutement», pouvait-on notamment lire sur les feuillets.
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