France

Après #Balancetonporc, #BalanceTonYoutubeur ? Squeezie dénonce certains de ses collègues

Le YouTubeur Squeezie a dénoncé sur Twitter, sans les nommer et sans montrer de preuves, certains de ses confrères qui selon lui profiteraient de la vulnérabilité de leurs jeunes admiratrices pour avoir des relations sexuelles avec elles.

Les vagues de dénonciation d'agressions et de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, dans la foulée des campagnes #BalanceTonPorc et #MeToo, continuent de mettre au pilori des célébrités – devançant le travail de la justice. C'est ainsi que le 6 août, le YouTubeur français Squeezie, qui revendique plus de 11 millions d'abonnés, a dénoncé le comportement qu'il attribue à certains de ses collègues – sans citer de nom ni apporter de preuves étayant ses graves allégations : «Les YouTubers (y compris ceux qui crient sur tous les toits qu’ils sont féministes) qui profitent de la vulnérabilité psychologique de jeunes abonnées pour obtenir des rapports sexuels, on vous voit. La vérité finit toujours par éclater...»

Ce message a eu l'effet d'une bombe sur Twitter, provoquant de nombreuses réactions indignées, mais suscitant également le relais de rumeurs ciblant des YouTubeurs précisément nommés. Se sont ainsi multipliés sur le réseau social, comme le note Les Inrocks, «des accusations et des témoignages difficiles à vérifier, et qui peuvent dans certains cas être de la diffamation». Le nouvel hachtag #BalanceTonYoutubeur, est en outre devenu l'une des premières tendances sur Twitter, ce 7 août.

Deux heures après son premier tweet, prenant sans doute consciente de l'effet provoqué par sa sortie, Squeezie a publié un autre message, écrivant : «Je ne vais pas porter d’accusations précipitées mais les concernés ne sont pas forcément ceux auxquels vous pensez. Je voulais dans un 1er temps mettre un doigt sur ces pratiques et inciter les concernés à vite arrêter. Traiter ce sujet est complexe et nécessite du temps...»

Les dénonciations d'agressions sexuelles ou de harcèlement initiées par l'affaire Harvey Weinstein ont frappé des personnalités, aux Etats-Unis comme en Europe, aussi variées que l'islamologue Tariq Ramadan ou le producteur Luc Besson (ces derniers, pour l'heure, n'ont pas été condamnés). Saluée notamment par les féministes comme une opération salutaire, cette vague de dénonciation a également suscité des craintes, certains, à l'instar de Laetitia Casta, Frédéric Beigbeder, Alain Finkielkraut ou encore Catherine Deneuve, redoutant ou dénonçant des dérives, telles que la stigmatisation des hommes ou des atteintes à la vie privée.

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