Affaire Benalla : le commandant des CRS 15 Pierre Leleu auditionné à l'Assemblée nationale
Ce 26 juillet, le commandant des CRS 15 Pierre Leleu est auditionné par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale dans le cadre de l'affaire Benalla.
«La séance est désormais levée», a annoncé la présidente de la Commission des lois, Yaël Braun-Pivet.
Avant la manifestation, Alexandre Benalla et Vincent Craze n'avaient pas été présentés aux autorités, selon Pierre Leleu. En général, avant chaque déploiement, les stagiaires ou les observateurs non-membres des forces de police doivent être introduits aux directeurs hiérarchiques des événements, a-t-il poursuivi, révélant qu'en l'espèce, les deux individus n'avaient pas fait l'objet d'une présentation.
Le commandant de la CRS 15 Pierre Leleu aurait visiblement préféré être mis au courant de la présence des "observateurs" Alexandre Benalla et Vincent Crase place de la Contrescarpe : "Il est mieux que ces personnes soient identifiées."#DirectANpic.twitter.com/ciTdbyBDRJ
— LCP (@LCP) 27 juillet 2018Pierre Leleu explique que ce sont ses équipes qui ont interpellé les deux manifestants avant de les remettre (sans le savoir) à Alexandre Benalla et Vincent Craze.
Le commandant de la CRS 15 Pierre Leleu affirme que ce sont "ses effectifs" qui ont interpellé les deux manifestants avant de les remettre à des "personnels civils", qui "se sont avérés ne pas être fonctionnaires de police" (c'est-à-dire A. Benalla et V. Crase).#DirectANpic.twitter.com/h3qdSUyo7z
— LCP (@LCP) 27 juillet 2018La commission d'enquête se déroule en l'absence du co-rapporteur Les Républicains, Guillaume Larrivé, qui a dénoncé la veille une «parodie». Toute l'opposition (LFI, PCF, PS, LR et RN) boycotte également la séance. Les questions sont donc posées uniquement par des députés La République en marche ou Modem et se concentrent sur des aspects techniques du déploiement policier le 1er mai.
Yaël Braun-Pivet (LREM), ayant refusé des demandes d'audition supplémentaires, il s'agit de la dernière séance de cette commission à l'Assemblée nationale. Le Sénat reprendra pour sa part les auditions le 30 juillet.
Pierre Leleu dit n'avoir pas eu de contact direct avec Laurent Simonin le 1er mai : «Je l'ai aperçu» lâche-t-il seulement. «Notre attention était plutôt focalisée sur la menace que sur les gens qui travaillaient avec nous.» Concernant les observateurs Alexandre Benalla et Vincent Crase, le patron de la CRS 15 dit n'avoir eu aucun doute quant à leur rôle ce jour-là.
Le commandant divisionnaire de la CRS 15 Pierre Leleu prête serment et lit un propos liminaire relatant sa journée du 1er mai sur le terrain à Paris. Le patron de la CRS 15 décrit le déploiement de ses forces place de la Contrescarpe : «Des groupes hostiles gravitaient dans l'environnement de la place. [...] A 19h55, il a été décidé de procéder à des interpellations.»
Lors de l'arrivée de Pierre Leleu à la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, beaucoup de fauteuils de l'opposition sont vides, dont celui du co-rapporteur Les Républicains, Guillaume Larrivé qui a décidé de boycotter la commission sans en démissionner.
Pierre Leleu, le chef de la Compagnie républicaine de sécurité numéro 15 est entendu ce 27 juillet à partir de 11h à l'Assemblée nationale. Ses hommes sont intervenus le 1er mai dans le cadre d’une opération de maintien de l’ordre, place de la Contrescarpe à Paris, où Alexandre Benalla s’en est pris violemment à deux manifestants.
Le député Stéphane Peu (Parti communiste français) a vivement dénoncé les conditions dans lesquelles la commissions des Lois de l'Assemblée conduit ses travaux. «On n'a jamais assisté à une obstruction de ce type, jamais», a-t-il déploré au micro de RT France. «Ils obéissent aux directives qui viennent directement de l'Elysée», a-t-il avancé, ajoutant : «La conséquence de tout ça [...] c'est que ça affaiblit l'Assemblée nationale.»
Le député Les Républicains Guillaume Larrivé, co-rapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Benalla, s'est dit «contraint» le 26 juillet de suspendre sa participation aux travaux, dénonçant une «parodie».
«Je suis contraint de suspendre ma participation à ce qui n'est devenu hélas qu'une parodie», a déclaré Guillaume Larrivé, dénonçant notamment le refus de la présidente de la commission Yaël Braun-Pivet d'accéder à ses demandes d'audition, et disant craindre que «l'Elysée souhaite torpiller» les travaux.
Le ministre de l'Intérieur doit à nouveau répondre aux questions des parlementaires au Sénat ce 24 juillet réunis en commission d'enquête. Les travaux commencent par l'audition des organisations professionnelles de la police nationale à 14h30 avant celle de Gérard Collomb prévue à 17h45.
L'enquête doit déterminer comment il a été possible que des personnes extérieures aux forces de sécurité aient pu être associées à des missions de maintien de l'ordre, notamment lors des manifestations du 1er mai.
Programme serré : à partir de 16h30, le gouvernement doit aussi être présent au Sénat dans l’hémicycle, à l'occasion de la dernière séance de questions d’actualité de la session extraordinaire.
🔴 Le directeur de cabinet de #Macron, Patrick Strzoda sera auditionné mardi par la Commission d'enquête de l'Assemblée#AffaireBenalla
— RT France (@RTenfrancais) July 23, 2018
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Lors de l'audition de Gérard Collomb qui clôture la journée, les sénateurs essaieront probablement de rebondir sur les auditions du 23 juillet devant la commission des lois à l'Assemblée nationale, notamment celle du préfet de police Michel Delpuech et celle du repsonsable de la Direction de l'ordre public, Alain Gibelin.
A l'Assemblée nationale, c'est Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, qui sera auditionné par les députés à partir de 16h30.