«Police parallèle», non-dénonciation, «impunité» : des députés pointent l'Elysée du doigt

«Police parallèle», non-dénonciation, «impunité» : des députés pointent l'Elysée du doigt
Gérard Collomb au terme de son audition à l'Assemblée nationale le 23 juillet, photo ©GERARD JULIEN / AFP
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Des membres de l'opposition ont reproché à Gérard Collomb d'avoir esquivé les questions portant sur l'existence selon eux, d'une «police parallèle», lors de son audition. A gauche comme à droite, les élus n'ont pas été convaincus par sa prestation.

Devant la commission des lois ce 23 juillet, le ministre de l'Intérieur s'est défaussé de sa responsabilité sur d'autres échelons administratifs, estimant que c'était au préfet de police et au cabinet du président de la République de signaler les agissements d'Alexandre Benalla, collaborateur d'Emmanuel Macron qui a molesté deux personnes, dont une femme, lors de la manifestation du 1er mai 2018 à Paris.

La ligne de défense de Gérard Collomb a fait bondir le député de La France insoumise (LFI) Eric Coquerel, qui a rappelé l'existence de l'article 40 du code pénal. «Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs», dispose ainsi la loi. «[Gérard Collomb] dit : "Je n'ai pas à appliquer l'article 40" [...] Si lui n'a pas à l'appliquer parce qu'il explique que monsieur Benalla n'est pas sous son autorité, ça veut dire que celui qui est hiérarchiquement supérieur à monsieur Benalla, qui lui donne des ordres, c'est-à-dire le président de la République, aurait dû évidemment appliquer l'article 40», a argumenté Eric Coquerel.

Cela évoque des heures sombres où il y aurait une police politique

S'exprimant devant des journalistes, Eric Coquerel est également revenu sur la refonte envisagée du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR). «Sur l'organisation de ce que nous on appelle possiblement une police parallèle, ou au moins un groupe d'hommes à qui l'Elysée donne des ordres directs [...] monsieur Collomb n'a pas répondu», a encore déploré Eric Coquerel.

«Nous voulons disposer de tous les éléments pour savoir effectivement qui est responsable de l'impunité dont a bénéficié monsieur Benalla», a déclaré à RT France la députée LFI Danièle Obono. Et d'ajouter : «Le dispositif qui semble avoir permis à monsieur Benalla de commettre ces actes implique un certain nombre d'acteurs institutionnels [...] Cela évoque des heures sombres où il y aurait une police politique.»

Quatrième jour de silence pour Emmanuel Macron

Au Rassemblement national (RN, ex-Front national), les critiques contre l'exécutif fusent également. «Le président de la République se planque, [il] a fait preuve d'une lâcheté incroyable en laissant ses troupes se faire griller», a lancé le député frontiste Sébastien Chenu à RT France.

Au micro de BFMTV, la présidente du RN Marine Le Pen a de son côté relevé l'utilisation fréquente par le ministre de l'Intérieur de l'expression «à ma connaissance» lors de son audition. «Il n'a rien vu, il n'est au courant de rien, pour la bonne raison qu'il explique lui-même, c'est que tout ça relève du cabinet du président de la République», a-t-elle commenté, ajoutant que c'était à ce niveau qu'il fallait chercher des responsabilités.

A.K.

Lire aussi : Pas décidé à servir de fusible ? Collomb pointe le cabinet de l'Elysée dans l'affaire Benalla

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