Ce qu'il faut savoir sur le badge H qu'avait Alexandre Benalla en sa possession (VIDEO)
Les scandales s'enchaînent dans l'affaire Benalla. Le groupe LR a ainsi révélé dans l'après-midi du 21 juillet qu'Alexandre Benalla, adjoint au chef de cabinet du président, disposait d'un badge H lui donnant un accès total à l'Assemblée nationale.
La situation est pour le moins tendue à l'Assemblée nationale. Lors de la séance de ce 21 juillet, largement monopolisée par l'affaire Alexandre Benalla, Marc Le Fur, député Les Républicains des Côtes-d'Armor, a révélé dans l'après-midi du 21 juillet que le «barbouze» Benalla avait en sa possession «un badge H» à l'Assemblée depuis le 24 juillet 2017. Ce badge, qui lui donnait donc un accès à tout l'hémicycle, réservé aux collaborateurs du président de la République, a été désactivé le 20 juillet, selon François de Rugy président de l'Assemblée nationale.
Voilà le genre de badge que détenait #Benalla pour accéder à l'Assemblée Nationale. La révélation du jour... #AffaireBenallaMacronpic.twitter.com/j32zfID8BM
— Jonathan Moadab (@Moadab_RTfr) 21 juillet 2018
Interrogé sur la nature de ce badge, le député des Côtes d'Armor explique : «Les modalités d'accès [à l'Assemblée nationale] sont très hiérarchisées. Il y a l'accès pour les collaborateurs des députés, mais au-dessus il y a l'accès pour les présidents de commission, les vice-présidents et encore au-dessus, il y a l'accès du niveau collaborateur de président, ce qu'on appelle les badges H.»
Selon le député, ce badge d'un très haut niveau est totalement hors de propos au regard de la fonction officielle de protection du président qu'avait Alexandre Benalla, le président ne fréquentant jamais l'Assemblée nationale.
Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a tenu à répondre à cette révélation, invitant à ne pas alimenter «des polémiques inutiles». «Ce sont des pratiques courantes et normales d'avoir un certain nombre de badges qui sont attribués à des personnes en fonction de leur fonction», a-t-il ajouté. Le président de l'Assemblée nationale n'a toutefois pas expliqué en quoi la fonction de protection du président d'Alexandre Benalla justifiait l'attribution dudit badge.
Selon @marclefur, #AlexandreBenalla disposait d'un badge d'accès à l'hémicycle de l'Assemblée nationale depuis le 24/07/2017. Un badge "retiré il y a trois jours", assure le député LR.#DirectAN#PJLConstit#AlexandreBenallapic.twitter.com/TPW9XfpHBd
— LCP (@LCP) 21 juillet 2018
A la suite de cette révélation, de vives réactions se sont fait entendre dans l'hémicycle et la séance a été suspendue. De retour, plusieurs députés dont Marine Le Pen et André Chassaigne ont exprimé leur indignation. Malgré la tentative de Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, de ramener le débat sur la réforme constitutionnelle, la séance à dû être suspendue de nouveau à la demande du député communiste André Chassaigne qui a parlé de «carabistouille».
En réponse à la nouvelle polémique naissante, le pôle communication de la présidence de l'Assemblée a immédiatement fait paraître un communiqué précisant que «c'est à la demande du directeur de cabinet du président de la République qu'un badge a été attribué à Monsieur Benalla en juillet 2017, en sa qualité de chargé de mission auprès du chef de cabinet du président de la République».
Communication de crise à l'Assemblée après la révélation du badge de #Benalla. Il a été désactivé hier pic.twitter.com/A05xzc4SxB
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