Nantes : le policier revient sur sa déclaration et évoque un tir accidentel
Après le placement en garde à vue du CRS ayant mortellement blessé un jeune homme à Nantes, la première version des faits a évolué et le policier admet avoir tiré accidentellement en pleine intervention.
Selon les informations de LCI, le policier à l'origine de la mort d'un jeune homme de 22 ans le 3 juillet lors d'un contrôle de police et qui avait été placé en garde à vue par l'IGPN le 5 juillet reconnaît à présent avoir menti dans sa déclaration. Le gardien de la paix a reconnu avoir tiré sur le jeune homme par accident. Peu de temps après les faits, le policier disait avoir tiré afin de «neutraliser» l'individu qui essayait, selon lui, de se soustraire au contrôle. Il explique à présent qu'il s'agissait d'un tir accidentel.
Selon ces nouveaux éléments, le CRS explique maintenant avoir tenté, avec sa main, de prendre le jeune homme qui était au volant par le bras pour le contraindre à s'arrêter. Mais, poursuit-il, il tenait son pistolet dans l’autre main le coup est parti, accidentellement.
Le policier a été placé en garde à vue dans la journée du 5 juillet sur décision de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour «violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner», selon un communiqué du procureur de la République de Nantes Pierre Sennès. D'après ce même communiqué, «ce n’est qu’à l'issue de cette mesure de garde à vue que le procureur de la République de Nantes sera en mesure de faire connaître sa décision sur les suites à réserver à cette affaire».
Selon les informations du journal Le Monde, le jeune homme, Aboubakar F., 22 ans, était originaire de Garges-les-Gonesse, dans le Val d’Oise, et connu des services de police, notamment pour des faits de vols. Il faisait l’objet d’une fiche de recherche en date du 15 juin 2017 pour l’exécution d’un mandat d’arrêt dans le cadre d’une procédure pour vol en bande organisée et recel, avec instruction de procéder à l’interpellation de l’intéressé. Selon des habitants du Breil, il était installé depuis seulement quelque temps dans le quartier, où résideraient des membres de sa famille.