Nantes : les tensions se poursuivent après les émeutes (PHOTOS)
Plusieurs quartiers de Nantes se sont embrasés et ont connu des émeutes dans la nuit du 3 au 4 juillet après qu'un homme a été tué par balle par un policier. Le 4 juillet, la tension était encore palpable en fin de journée.
La tension règne au Breil, quartier de Nantes qui a vu la mort le 3 juillet d'un homme de 22 ans tué par un policier lors d'un contrôle. La nuit avait déjà été difficile après l'éclatement d'émeutes et d'incendies dans plusieurs quartiers à la suite de cet incident. Le 4 juillet vers 17 heures, un regain de tensions a été de nouveau constaté avec la mise à feu d'un véhicule sur un parking. D'après les observations des journalistes sur place, les affrontements et les incendies sporadiques se sont poursuivis jusque tard dans la nuit.
Un reporter de RT France présent sur place a pu constater l'ampleur des dégâts causés par deux nuits de violences.
#Nantes encore le théâtre de violences urbaines cette nuit. Ici une voiture incendiée à #Breilpic.twitter.com/7YFDiwgElK
— Jonathan Moadab (@Moadab_RTfr) 5 juillet 2018
Selon l'AFP, un journaliste a été frappé au ventre et au visage par un homme seul. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont essuyé quelques jets de pierre. Sur Twitter, des témoins ont dévoilé plusieurs clichés. Un reporter de RT France a filmé la charge policière.
Charge des gendarmes #Breil#Nantespic.twitter.com/r8GnU4Omfr
— Jonathan Moadab (@Moadab_RTfr) 4 juillet 2018
La journaliste Véronique Escolano a signalé vers 21h30 que «les forces de l'ordre arpentent le quartier du Breil sous le regard surpris des habitants». «Et les insultes», ajoute-t-elle.
#nantes #breill# les forces de l ordre arpentent le quartier du Breil sous le regard surpris des habitants. Et les insultes. pic.twitter.com/uK4zm502w6
— veronique escolano (@vescolano) 4 juillet 2018
Vers 21h50, cette dernière note qu'«un feu reprend dans une des trois voitures incendiées». Face au danger que représente l'incendie, elle décrit une scène de vie qui semble absurde : «La vie continue pour le quartier. A deux pas des enfants et des jeunes sont dehors. Et une trottinette passe.»
#nantes #breil# Le feu reprend dans une des trois voitures incendiées. La vie continue pour le quartier. A deux pas des enfants et des jeunes sont dehors. Et une trottinette passe pic.twitter.com/lSv4anvWhZ
— veronique escolano (@vescolano) 4 juillet 2018
Une autre internaute a photographié l'incendie.
Le feu reprend dans un des véhicules #breil#barbariepic.twitter.com/sDy6vcPGur
— Marion DUBOIS (@delabuche) 4 juillet 2018
Un reporter de RT France signale que les affrontements se poursuivent en début de soirée et constate également un feu de poubelle.
Feu de poubelle #Breil#Nantespic.twitter.com/ssNvYiaZZE
— Jonathan Moadab (@Moadab_RTfr) 4 juillet 2018
Les affrontements continuent à #Breil#Nantespic.twitter.com/AxnlmCgYsE
— Jonathan Moadab (@Moadab_RTfr) 4 juillet 2018
Le journaliste Clément Lanot observe les pompiers lutter contre un incendie dans un entrepôt.
DIRECT - NANTES : Important incendie d’entrepôt en cours après des tensions dans le quartier #Dervalièrespic.twitter.com/keUG0sjee0
— Clément Lanot (@ClementLanot) 4 juillet 2018
Une journaliste indépendante note que vers 22h20 «la situation se pacifie au Breil.» «Les deux partis se regardent en chien de faïence depuis une bonne heure», note-t-elle encore.
La situation se pacifie au #Breil. Les deux partis se regardent en chien de faïence depuis une bonne heure. Moins de temps présence policière, les forces de l’ordre ont reculé, les tensions s’apaisent #Breil#Nantespic.twitter.com/0G7f3eHhs6
— Marion Lopez (@MarionLpz) 4 juillet 2018
«C’est un miracle qu’il ne soit pas blessé» a déclaré à Ouest-France un policier le 4 juillet après qu'un de ses collègues de la Compagnie départementale d'intervention a été touché par un tir au niveau de son casque. D'après les premières observations des policiers, la munition pourrait être de type .22 Long Rifle : « C’est une trace qui peut s’apparenter à ça», affirme Jean-Christophe Bertrand, le directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique. Et de préciser : «Nous allons faire expertiser le casque. »