Concert au Bataclan : Médine accuse «l’extrême droite» de vouloir «limiter la liberté d'expression»
- Avec AFP
Alors que des personnalités politiques de droite et du RN réclament l'annulation de ses concerts au Bataclan, le rappeur Médine est sorti de son silence. Dans un communiqué, il s'en est pris explicitement à «l'extrême droite».
Le rappeur Médine, dont les concerts prévus au Bataclan suscitent la controverse, a accusé ce 11 juin l'extrême droite de vouloir «dicter la programmation [des] salles de concerts» et «plus généralement [de vouloir] limiter notre liberté d'expression».
«Je renouvelle mes condamnations passées à l’égard des abjects attentats du 13 novembre 2015», écrit le chanteur havrais. Pour lui l'extrême droite, en protestant contre sa venue au Bataclan, cherche à «instrumentaliser la douleur des victimes et de leur famille».
«Allons-nous laisser l’extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d'expression ?», s'interroge-t-il dans un communiqué. Les concerts du 19 et du 20 octobre sont maintenus, celui du 20 affichant déjà complet.
Plusieurs élus ont protesté le 10 juin contre les concerts du rappeur dans la salle parisienne, en lui reprochant d'anciennes chansons comme Jihad ou Don't Laïk. Dans ce dernier morceau sorti en janvier 2015, une semaine avant l'attentat de Charlie Hebdo, le rappeur havrais s'attaquait à la laïcité avec des punchlines comme «Crucifions les laïcards comme à Golgotha».
— Médine (@Medinrecords) 11 juin 2018
Alors qu'une avocate des victimes des attentats du 13 novembre a demandé au préfet de police de Paris l'interdiction des concerts, Life for Paris, l'association de victimes du 13-Novembre, est venue à la rescousse de la direction du Bataclan. L'association a souligné que la salle «a aussi été victime des attentats et qu'elle est complètement libre de sa programmation, sous contrôle de la préfecture de police de Paris». Les attentats du 13 novembre à Paris ont fait 130 morts et plus de 350 blessés à Paris, dont 90 morts au Bataclan.