Abattoirs : Rémi Gaillard rejoint Brigitte Bardot dans sa lutte pour les animaux (VIDEO)
- Avec AFP
Plus connu pour ses canulars que pour son activisme, Rémi Gaillard apparaît dans une vidéo où il fustige, au côté de BB, le retrait du contrôle vidéo obligatoire en abattoir du projet de loi agriculture et alimentation.
«On a en commun une révolte terrible contre la façon dont on tue les animaux dans les abattoirs» : Brigitte Bardot et Rémi Gaillard demandent dans une vidéo, que la vidéosurveillance soit imposée aux abattoirs comme l'avait promis le candidat Emmanuel Macron.
Incarnation de deux générations, l'actrice et l'humoriste, grands amis des bêtes, ont choisi de diffuser leur petit film sur le compte Youtube de la Fondation Brigitte Bardot le 20 mai, deux jours avant le début de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi agriculture et alimentation.
Les images montrent BB, comme elle est surnommée, dans son jardin de La Madrague découvrant de nouvelles images de l'abattoir d'Alès (Gard), déjà épinglé en 2015, tournées en caméra cachée en février 2018.
Sur les images, on peut voir des vaches vivantes suspendues par la patte, un cochon frappé quand il tente de fuir. «Il y a un petit veau qui vomit le lait qu'il a tété de sa mère !», s'insurge l'ex-actrice effarée. «Les animaux doivent être étourdis avant la saignée !», lance-t-elle encore.
Avec cette vidéo, Brigitte Bardot a expliqué à l'AFP vouloir «toucher un maximum de gens, pour leur demander de faire attention à ce qu'ils mangent quand ils mangent un bifteck ou une côte de porc».
L'idée de ce duo est venue du comédien. «On est tous des enfants de Brigitte Bardot quand on aime les animaux ! Je ne suis qu'un bouffon, c'est un peu la reine», a-t-il déclaré à l'AFP.
Dans leur collimateur, le ministère de l'Agriculture qui a retiré du projet de loi le contrôle vidéo obligatoire en abattoir. «La vidéo [d'Alès] nous montre ce qui peut nous être caché», affirme Rémi Gaillard. «Et je pense que si les abattoirs avaient des fenêtres, beaucoup de gens seraient végétariens», ajoute-t-il. «Pour le moment Macron ne fait rien, et le peu qu'il fait est le contraire de ce qu'on demande : il fait ami-ami avec les chasseurs, rétablit les chasses présidentielles», critique de son côté BB. Et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui a promis une réflexion sur le bien-être animal ? «Pour le moment il s'est aplati devant les désirs de Macron», cingle l'ex-actrice.
#Bardot : «Je ne me suis pas battue contre l’#Algérie française pour accepter une France algérienne»
— RT France (@RTenfrancais) 18 mars 2018
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Pour autant, la prise de conscience de certains députés ou responsables donne selon elle «un petit espoir». BB constate aussi une évolution : «Les gens voient les images. Avant, ils ne savaient pas.»
Elle dit recevoir une centaine de lettres quotidiennement, notamment de jeunes. «La jeune génération est plus concernée par la protection animale, plus réceptive parce que les plus âgés sont pourris d'habitudes et de traditions», estime l'actrice.