Mélenchon veut une «marée populaire» pour protester contre les réformes d'Emmanuel Macron
Jean-Luc Mélenchon a déclaré lors d'un point presse qu'une mobilisation verra s'unir plusieurs syndicats, partis politiques et des associations pour lutter contre les réformes d'Emmanuel Macron. Cette «marée populaire» devrait avoir lieu le 26 mai.
Le 4 mai, le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a annoncé lors d'une conférence de presse, «la mise en place d'un cadre commun» pour une mobilisation contre les réformes d'Emmanuel Macron, notamment la réforme ferroviaire qui vise «à privatiser la SNCF». Cet événement ambitionne d'organiser des «marées populaires» dans toute la France.
Estimant avoir «tiré tous les enseignements [des mobilisations] contre la loi travail», c'est à dire la division des forces entre les syndicats et les partis, Jean-Luc Mélenchon souhaite une «riposte». S'appuyant sur cet échec, celui de n'avoir pu faire plier le gouvernement sur les ordonnances, Jean-Luc Mélenchon assure qu'il faut «pour que [la prochaine mobilisation] fonctionne, que les syndicats y jouent le premier rôle». «Nous l'avons compris», a-t-il affirmé, alors qu'il avait été accusé à l'automne dernier de vouloir concurrencer les syndicats. A l'origine de l'initiative, selon Jean-Luc Mélenchon, «deux associations, Copernic et Attac, ont proposé une réunion à laquelle tout le monde est venue».
Plusieurs syndicats ont accepté la démarche (CGT, Solidaires, le Snesup FSU, le Syndicat de la magistrature), tout comme plusieurs associations (Femmes Égalité, Convergence pour les services publics) et plusieurs mouvements politiques (La France insoumise, le Parti communiste, Ensemble !, Le Nouveau Parti anticapitaliste, etc.).
Chaque organisation doit encore délibérer mais les «choses sont assez bien avancées pour qu'on puisse espérer une issue positive», juge Jean-Luc Mélenchon.
En outre, le député LFI François Ruffin a jugé, sur France inter, cette date du 26 mai «très intéressante». «On aurait un moment où le mouvement citoyen, les syndicats, les partis se retrouvent tous ensemble», a-t-il salué, souhaitant que «des espèces de cloisons tombent».
Interrogée par l'AFP, la CGT a dit vouloir «se donner du temps» et ajouté qu'aucune décision n'avait encore été prise. De son côté, Solidaires prévoit d'ores et déjà de s'associer à la journée du 26 mai.