24 ans après son ouverture, un musée s'aperçoit que près de la moitié de ses œuvres sont... fausses
Le musée Etienne Terrus, situé à Elne dans les Pyrénées-Orientales, a été victime d'une escroquerie. La mairie a en effet dévoilé qu'une bonne partie des œuvres d'Etienne Terrus était fausse. Le préjudice dépasse les 160 000 euros.
Yves Barniol, maire d'Elne, s'est dit «catastrophé» devant la population de sa ville, à l'occasion de la réouverture du musée Etienne Terrus, le 27 avril.
Des propos qui ont été rapportés par la presse locale, plus précisément par le site L'Indépendant. En effet, le commissaire de l'exposition prévue pour la réouverture, Eric Forcada, a alerté le musée, ouvert en 1994, de ses doutes sur l'authenticité de nombreux tableaux lors des travaux de rénovation du site culturel. 80 contrefaçons du peintre Etienne Terrus, soit la moitié de la collection du musée, sont actuellement sous scellés à la gendarmerie des Pyrénnées-Orientales, qui enquête sur un trafic de faux tableaux régionaux. L'édile n'en revient toujours pas : «Etienne Terrus est le grand peintre d’Elne, il fait partie de la commune, c’est LE peintre de chez nous. C’est inqualifiable. De savoir que des gens sont venus dans ce musée et ont vu plus de la majorité de faux, je le vis très mal.»
En outre, le préjudice dépasserait les 160 000 euros selon France 3. La mairie d'Elne a donc décidé de porter plainte contre X. La gendarmerie des Pyrénées-Orientales enquêterait d'ailleurs sur un vaste trafic de faux tableaux de peintres régionaux, après cette découverte.
D'après France 3, plusieurs artistes catalans seraient également touchés par la contrefaçon comme Pierre Brune, Balbino Giner ou Augustin Hanicote.