Mécontentement interne, frappes en Syrie : le grand oral d'Emmanuel Macron face à Plenel et Bourdin

Mécontentement interne, frappes en Syrie : le grand oral d'Emmanuel Macron face à Plenel et Bourdin© FRANCOIS GUILLOT / AFP / POOL
Emmanuel Macron arrive avec son épouse Brigitte sur les lieux de l'interview du 15 avril à Paris
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Dans un contexte national et international tendu, Emmanuel Macron s'exprime pour la deuxième fois de la semaine à la télévision, quitte à rompre sa promesse d'une parole rare. Syrie, SNCF ou encore zadistes : les dossiers chauds ne manquent pas.

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  • Emmanuel Macron se félicite d'avoir contribué à faire élire autant de femmes que d'hommes au sein de son parti, La République en marche, à l'Assemblée Nationale. 

  • Violente passe d’armes entre Edwy Plenel et Emmanuel Macron sur le sujet du projet de loi asile et immigration portée par le ministre de l'Intérieur Gérard Colomb. Le président soutient l'action de son ministre. 

    «On ne peut pas prendre toute la misère du monde», explique le président tout en assurant que les mineurs ne seront pas placés en centre de rétention. 

  • Le président confirme que la France prendra la défense des personnes condamnées à mort pour leur activité terroriste à l'étranger, notamment en Irak. Emmanuel Macron précise que la France agira pour faire commuer ces condamnations dans des peines conforme aux valeurs qu'elle entend porter. 

  • Le président «constate» qu'une partie de la population française a «peur de l'islam», une religion dont les «règles sont très différentes [des autres religions présentes historiquement en France]».

    Il juge que la lutte contre les comportements indésirables liés à l'islamisme à l'école et dans la République est «un des plus grand défi» de son mandat.

    Il n'y aura pas de loi contre le port du voile islamique, qui n'est pourtant pour le président «pas conforme» à la «civilité» qu'il existe dans les rapports hommes/femmes dans la société française. Cette différence doit pour le chef de l'Etat être expliquée au reste de la population, notamment à l'école. 

  • «Tout ce qui doit être évacué sera évacué», explique Emmanuel Macron sur le cas de l'intervention des forces de l'ordre à Notre-Dame-des-Landes. Le président veut que l'«Ordre républicain» soit rétabli sur place. 

    Le président réaffirme que les personnes présentes sur la ZAD qui portent un projet durable pourront rester et que les autres devront partir. 

    La République c'est de permettre un projet alternatif [...] l'Egalité ça suppose de se conformer aux règles de la République.

    «Il y a des gens qui n'ont plus de raisons d'être là», affirme le président qui juge «inacceptable» le nombre de gendarmes blessés durant la première phase de l'opération. 

  • Large sourire d'Emmanuel Macron lorsque Edwy Plenel évoque le terme d'«agitateurs professionnels» prononcé par le président à propos des étudiants qui bloquent les universités. 

    Pour le chef de l'Etat, il s'agit d'une minorité de «professionnels du désordre», d'après un terme de Michel Audiard. Pour lui, les désordres à l'université sont le fait de quelques étudiants qui ont un «projet politique» au détriment de la majorité. 

  • Emmanuel Macron a expliqué que l'Etat commencerait «progressivement» à prendre en charge la dette de la SNCF à partir du 1er janvier 2020. Cette mesure doit se coupler à une modification de la structure de la SNCF. 

    Le président estime qu'il faut «moderniser» cette entreprise.

  • Le président assure qu'il n'y aura pas de «création d'un nouvel impôt local, ni d'un impôt national», ni d'«augmentation de la pression fiscale» durant son quinquennat.

  • La violence des échanges verbaux dans la première heure du débat est largement commentée sur les réseaux sociaux. Pour certains, c'est le ton trop agressif employé par les deux intervieweurs envers le président qui pose problème. 

    Pour d'autres c'est l'attitude du président qui est à blâmer.

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Après TF1, Emmanuel Macron se livre à sa seconde interview de la semaine, le 15 avril, en direct sur BFMTV, la radio RMC et le site Mediapart. Pour mener cet interview fleuve de deux heures, l'Elysée a tablé sur le fondateur de Mediapart Edwy Plenel et le journaliste de RMC Jean-Jacques Bourdin. L'entretien se déroule au Théâtre national de Chaillot à Paris.

Les dossiers à commenter ne manquent pas pour un chef de l'Etat qui avait promis une parole présidentielle rare. Inquiété par un important mouvement de grèves contre la réforme de la SNCF prévue par le gouvernement, ou encore embourbé à Notre-Dames-des-Landes, l'exécutif fait face à des difficultés sur le plan interne.

La situation internationale n'est pas non plus en reste puisque la France a mené, aux côtés des Etats-Unis et du Royaume-Uni des frappes en Syrie le 14 avril contre Damas, que ces pays accusent d'avoir mené une attaque chimique présumée.

Lire aussi : Macron chez les Tuche

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