Mise en examen de Sarkozy : Les Républicains ne lâchent pas l'ancien président
Assurant vivre «l'enfer de la calomnie», Nicolas Sarkozy, mis en examen dans l’enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne électorale de 2007, garde le soutien de ses plus fidèles lieutenants et de la direction de son parti.
Mis en examen pour financement illicite de campagne électorale, corruption passive et recel de fonds publics libyens dans l’enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy a trouvé du réconfort auprès de ses plus proches soutiens chez les Républicains et de la direction du parti.
Eric Woerth, qui était président de l'Association de financement pour sa campagne en 2007 et qui a lui-même connu une mise en examen dans l'affaire Bettencourt – avant d'être finalement relaxé – a été le premier a faire preuve de son soutien indéfectible à l'ancien chef d'Etat. «Amitié et fidèle soutien dans cette épreuve», a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Amitié et fidèle soutien à @NicolasSarkozy dans cette épreuve
— Eric Woerth (@ericwoerth) 21 mars 2018
Fidèle parmi les fidèles, Nadine Morano lui a emboité le pas en rappelant que Nicolas Sarkozy avait bénéficié d'un non lieu dans l'affaire Bettencourt, et en notant que cette mise en examen lui permettait d'avoir accès au dossier. «Il sera blanchi bientôt», a-t-elle assuré avec conviction.
2013 · @NicolasSarkozy est poursuivi pour "abus de faiblesse, abus de confiance aggravés et escroqueries aggravées au préjudice de Mme Liliane Bettencourt".: NON LIEU ! 2018 je fais confiance à @NicolasSarkozy qui a accès au dossier par sa mise en examen. Il sera blanchi bientôt
— Nadine Morano (@nadine__morano) 21 mars 2018
Réagissant un peu plus tardivement, la direction du parti n'a pas abandonné son ancien chef de file. «Mis en examen ne vaut pas culpabilité», a réagi le patron des Républicains Laurent Wauquiez lors d’un dîner avec l’équipe dirigeante de son parti. «Dans bien d’autres cas, cela s’est fini par un non-lieu», a-t-il encore fait remarquer.
Guillaume Peltier, l'un des vice-présidents de LR, a quant à lui tenu des propos laudateurs à l'égard de l'ancien président, qui a, selon lui, «consacré [sa] vie au service du Bien commun et de la protection [du] peuple».
Cher @NicolasSarkozy, vous pouvez compter sur l’affectueux soutien et l’estime confiante de tous ceux qui, innombrables et anonymes, connaissent votre amour de la France et savent combien vous avez consacré votre vie au service du Bien commun et de la protection de notre peuple.
— Guillaume Peltier (@G_Peltier) 21 mars 2018
Pour sa défense, Nicolas Sarkozy a déclaré aux magistrats qu’il vivait «l’enfer de la calomnie» depuis 2011, se déclarant «accusé sans aucune preuve matérielle», dans des propos rapportés par Le Figaro.
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