«Pas de provocation à la haine» : Soral relaxé par le tribunal pour la diffusion d'un photomontage

«Pas de provocation à la haine» : Soral relaxé par le tribunal pour la diffusion d'un photomontage © LOIC VENANCE Source: AFP
L'essayiste Alain Soral au tribunal de Paris en mars 2015
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Jugé suite à la diffusion sur son site d'un photomontage représentant Emmanuel Macron avec Patrick Drahi, Jacob Rothschild et Jacques Attali (qui avait par ailleurs été relayé par Gérard Filoche), le polémiste Alain Soral a été relaxé.

«Le montage en cause, aussi contestable soit-il, ne constitue ainsi pas une provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, contenant un appel ou une exhortation, même implicite, rejaillissant sur la totalité d'une communauté définie par l'appartenance à la religion juive» : le tribunal correctionnel de Paris a relaxé le 20 mars l'essayiste Alain Soral, contre qui le parquet avait requis cinq mois de prison ferme après la diffusion d'un photomontage sur le site Egalité et Réconciliation. Le polémiste était jugé pour provocation à la haine.

Sur cette image, diffusée en février 2017, on voit Emmanuel Macron bras levés devant un globe terrestre, un bras ceint d'un brassard d'allure nazie mais orné d'un dollar à la place d'une croix gammée. Le tout sur fond de drapeaux américain et israélien et de photos de Patrick Drahi, Jacob Rothschild et Jacques Attali, et barré du slogan «En marche vers le chaos mondial».

Plusieurs fois condamné pour provocation à la haine raciale, Alain Soral avait expliqué ne pas comprendre «où [était] l'incitation à la haine ou à la violence».

Pour justifier leur décision, les magistrats ont rappelé la jurisprudence de la Cour de cassation, qui estime depuis juin 2017 qu'une «incitation manifeste» ne suffit pas à caractériser le délit et qu'il faut désormais pour entrer en voie de condamnation que les propos relèvent d'un «appel» ou d'une «exhortation». Or le tribunal note dans son jugement que le photomontage est centré sur Emmanuel Macron, et que la mise en cause des trois personnalités figurant à l'arrière du candidat et les deux Etats symbolisés par les drapeaux «ne rejaillit pas sur la communauté juive dans son ensemble».

Le parquet, qui n'a pas encore annoncé s'il ferait appel de cette décision, avait dénoncé le 24 janvier dernier ce qu'il considérait comme l'antisémitisme latent dans cette image : «Emmanuel Macron est présenté comme une marionnette dont on tire les fils en secret. Derrière, il y a ceux qui ont le vrai pouvoir, et c'est les Juifs.»

Gérard Filoche, représentant de l'aile gauche du Parti socialiste, sera jugé le 11 avril pour avoir publié ce même photomontage sur Twitter. Accusé d'antisémitisme et plongé dans une énorme polémique, cela lui avait valu une exclusion du parti en novembre dernier. Se défendant de tout les accusations portées à son encontre, le fondateur de SOS Racisme avait reconnu une erreur et estimé que la polémique était instrumentalisée par ses adversaires politiques, notamment les «macroniens» au sein du PS. 

Lire aussi : Victime des «macroniens du PS» ? Filoche s'explique sur RT France après son tweet jugé antisémite

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