Les journalistes virés de l'Elysée, les agences de presse se rebiffent
Selon plusieurs médias, les agences de presse accréditées à l'Elysée ont souhaité protester contre le déménagement de la salle de presse hors du palais présidentiel. Elles ont ainsi traité à distance le Conseil des ministres du 21 février.
Les agences de presse sont mécontentes. La décision de la présidence de la République du 14 février de déménager la salle de presse hors du palais, dans une rue à proximité, ne passe toujours pas. Pour dénoncer cette décision, selon Libération et le compte Twitter de la rédactrice en chef adjointe du Parisien Nathalie Schuck, les agences et certains journalistes accrédités ont donc décidé de traiter le compte-rendu du Conseil des ministres à distance, par internet, où il est diffusé chaque semaine.
Virées de l'Elysée, toutes les agences de presse accréditées couvriront symboliquement aujourd'hui le conseil des ministres "à distance" pour protester! #nonmaisoh
— NathalieSchuck (@NathalieSchuck) 21 février 2018
Le 14 février, l'Association de la presse présidentielle (APP) «déplorait [...] le choix unilatéral de déplacer la salle de presse rue de l’Elysée». Selon l'APP, «la présence [de la salle de presse] au sein du bâtiment principal ne relevait pas d’un "privilège", mais résultait de la volonté de transparence des présidents de la République, constamment réaffirmée depuis 1974».
Elle ajoutait que «ce déménagement "hors les murs" [...] constitue pour les journalistes une entrave à leur travail».
Sibeth Ndiaye, chargée des relations presse d'Emmanuel Macron, avait assuré aux journalistes que la «la présidence avait décidé d'un déménagement de la salle de presse dans une annexe [...] afin d'augmenter sa taille [et pour] élargir le champ des accréditations permanentes».