Essonne : des habitants d'un immeuble frappent deux policiers puis lâchent un pitbull
Deux policiers ont pris en chasse deux individus à Corbeil-Essonnes. Ceux-ci se sont réfugiés dans un immeuble, aidés par deux familles... qui ont agressé les agents. Les fonctionnaires se sont vus prescrire plus de trois semaines d'arrêt.
Le 24 janvier, deux policiers de Corbeil-Essonnes (Essonne) ont été blessés après avoir tenté de poursuivre deux individus, dans le quartier des Tarterêts. Selon Le Parisien, deux membres de la brigade anti-criminalité ont été agressés par deux familles qui tentaient d'aider les fuyards. Conséquence : les deux fonctionnaires se sont vus prescrire plus de trois semaines d’incapacité totale de travail (ITT) chacun.
Les deux jeunes fugitifs auraient pris la fuite en voyant une voiture de police. Les policiers se seraient alors mis à poursuivre les individus. Ces derniers, entrant dans un immeuble, auraient frappé aux portes puis bénéficié de l'aide de deux familles. Toujours d'après le récit du Parisien, une rixe a opposé les deux agents à neuf personnes.
Les forces de l'ordre auraient subi des coups de poing et auraient même dû faire face à un pitbull, lâché par l'une des familles – l'un des fonctionnaires serait parvenu à maintenir l’animal à distance. Un troisième policier, resté dans sa voiture, ne voyant ses collègues revenir, aurait appelé des renforts. Ceux-ci seraient rapidement arrivés sur place et auraient procédé à l'interpellation de cinq individus.
Contacté par le journal, le syndicat de police Alliance dénonce «une nouvelle fois le sentiment d’impunité qui imprègne bon nombre d’individus qui se dressent face aux représentants de l’Etat». «Le manque d’effectif nous prive de la capacité d’intervenir en unités conséquentes, avec un minimum de sécurité», a-t-il ajouté.
Le Parisien précise que le quartier est coutumier des agressions contre les policiers. Le 19 janvier notamment, une policière en patrouille a été blessée à la tête, victime d'un lancer de pavé sur le pare-brise. La voiture conduisait alors une personne placée en garde à vue au centre hospitalier sud-francilien (CHSF).
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