France

Un homme ayant prêté allégeance à Daesh a été mis en examen à Paris pour un projet d'attentat déjoué

Premier coup de filet antiterroriste de 2018 en France : selon des sources concordantes citées par l'AFP, un individu a été inculpé et écroué, pour un projet d'attentat avorté par les forces de l'ordre.

Un homme de 33 ans, soupçonné de préparer un attentat et qui avait prêté allégeance au groupe terroriste Etat islamique dans une vidéo, a été mis en examen le 20 janvier par un juge antiterroriste à Paris et mis en détention provisoire, selon des sources proches de l'enquête et judiciaire, pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle». 

Inconnu des services, l'homme avait été interpellé le 16 janvier dans la région de Nîmes (Gard) par la Direction générale de la sécurité intérieure. Des produits pouvant servir à confectionner des explosifs ont été saisis, mais aucune cible précise n'a été identifiée, selon ces sources.

«Il s'agit du premier attentat déjoué depuis le début de l'année par la DGSI», a déclaré à l'AFP une source proche de l'enquête. Selon les premiers éléments de l'enquête, «il nourrissait le projet d'un passage à l'acte violent».

«L'enquête a débuté par une veille de la DGSI sur les réseaux sociaux où les policiers ont détecté la volonté d'acquisition d'une arme par un homme habitant la région de Nîmes et qui tenait des propos islamistes», selon une source proche de l'enquête.

Allégeance à Abou Bakr Al-Baghdadi

Au cours des perquisitions, des «produits pouvant servir à la confection d'explosifs, un engin potentiellement explosif [un tube rempli de poudre] et un système de mise à feu ont été saisis», selon cette source. «Différentes poudres, mais en quantité peu importante et qui sont en cours d'analyse, ainsi qu'une mèche, ont été retrouvées», a affirmé une autre source proche du dossier, selon laquelle «il n'est pas encore sûr que ça pouvait exploser».

Plusieurs vidéos, tournées entre l'été et la fin de l'année, ont également été retrouvées. Dans l'une d'entre elles, le suspect prêtait allégeance au chef de Daesh Abou Bakr Al-Baghdadi (annoncé plusieurs fois mort), avec le drapeau noir de l'organisation en fond. «Il les a réalisées et diffusées seul, évoquant un projet de passage à l'acte», selon une des sources.

En 2017, vingt attentats ont été déjoués en France, selon le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.

Deux attentats revendiqués par Daesh ont été commis en France l'an dernier : le 20 avril sur les Champs-Elysées à Paris et le 1er octobre à la gare Saint-Charles à Marseille. Ils ont fait trois morts.

Depuis le 7 janvier 2015 et l'attaque contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et l'épicerie Hyper Cacher, les attentats djihadistes ont fait en France 241 morts.

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