Le président de la République Emmanuel Macron a choisi de maintenir la tradition des vœux télévisés du Nouvel An, en vigueur depuis Charles de Gaule. Comme les années précédentes, l'image de la façade du Palais de l'Elysée avec la Marseillaise en fond sonore précéderont à 20 heures tapantes son allocution, le 31 décembre. Bureaux ou jardins ? On en le sait pas, l'Elysée voulant maintenir jusqu'au bout le suspense sur le cadre qui sera choisi.
Sur le fond, «le chef de l'Etat insistera sur des pensées de solidarité envers ceux qui, en ce moment de fêtes de famille, sont parfois seuls ou dans la difficulté», a précisé Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, le 30 décembre. «Il donnera aussi du sens à l'action qui a été engagée et à l'action qui va se poursuivre», a encore expliqué l'intéressé.
Le chef de l'Etat devrait aussi souligner que les réformes continueront à un rythme élevé tout au long du quinquennat. «C'est une première étape, mais un quinquennat compte cinq années et nous comptons bien mettre à profit les quatre années restantes pour transformer le pays», assure Benjamin Griveaux.
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L'occasion d'une annonce politique ?
Si les vœux ne sont généralement qu'un exercice de pédagogie, certains présidents en ont profité pour faire des annonces. François Hollande avait fait celle de son «pacte de responsabilité» avec les entreprises le 31 décembre 2013 et, fin 2015, son plan pour ouvrir les portes de la formation professionnelle à 500 000 personnes supplémentaires.
Mais à peine revenu de quelques jours de vacances dans les Pyrénées, Emmanuel Macron a pour sa part immédiatement réinvesti le terrain médiatique. Le 30 décembre, il a organisé sous l’œil des caméras une cérémonie de signature de trois lois – budget 2018, loi de financement de la Sécurité sociale et loi qui met fin à la recherche et l'exploitation des hydrocarbures d'ici 2040.
Une annonce quelques jours avant le séminaire de rentrée
Parmi les chantiers en cours, Emmanuel Macron devrait notamment revenir sur la réforme de l'assurance chômage, qu'il veut étendre aux indépendants et aux démissionnaires, ainsi que le développement de la formation professionnelle et de l'apprentissage.
Au menu également, le projet de loi sur l'asile et l'immigration – qui suscite l'indignation de la gauche –, la réforme constitutionnelle, la transformation des entreprises, la politique du logement, l'alimentation et les transports. Sans oublier l'épineuse décision concernant l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui doit être annoncée avant la fin janvier.
Ces réformes seront au menu d'un séminaire gouvernemental de rentrée, le 3 janvier 2018, qui suivra le premier Conseil des ministres de la nouvelle année.