France

Vœux pour 2017 : Hollande ne veut pas du FN et exhorte Fillon à ne pas «brutaliser la société»

Dans ses traditionnels vœux de fin d'année, le président a adressé ses souhaits quant à la présidentielle de 2017, à laquelle il ne participera pas, mais n'a toutefois pas oublié l'actualité internationale, adressant un message à Donald Trump.

Pour sa dernière Saint-Sylvestre à l'Elysée, le président français François Hollande a adressé ses vœux aux Français.

Revenant sur les attentats qui ont endeuillé la France en 2016, le chef de l'Etat a déclaré : «Nous n'en avons pas terminé avec le fléau du terrorisme. Il nous faudra continuer à le combattre. A l'extérieur, c'est le sens de nos opérations militaires au Mali, en Syrie, en Irak. Irak où je me rendrai après-demain [le 2 janvier] pour saluer nos soldats.»

Pour autant, le président n'a pas oublié la campagne pour la présidentielle de 2017 qui se déroule dans son pays, et à laquelle il avait annoncé qu'il ne participerait pas. Il a recommandé à la droite et à son candidat, François Fillon, d'«éviter de brutaliser la société».

«Dans à peine cinq mois, vous aurez, mes chers compatriotes, à faire un choix. Il sera décisif pour la France. Il en va de son modèle social auquel vous êtes attachés car il garantit l’égalité de tous face aux aléas de la vie et notamment la santé, il en va de ses services publics, essentiels, et notamment l’école de la République, là où beaucoup se joue», a déclaré François Hollande.

Il a ensuite assuré que si le Front national remportait le scrutin, «ce ne serait plus la France». «La France, elle est ouverte au monde, elle est européenne, elle est fraternelle. Comment imaginer notre pays recroquevillé derrière des murs, réduit à son seul marché intérieur, revenant à sa monnaie nationale et en plus, en plus, discriminant ses enfants selon leurs origines ?», s'est-il interrogé.

S'adressant à sa famille politique, il a ensuite appelé à «écarter la dispersion de certaines de nos forces politiques qui entraînerait d’ailleurs leur élimination».

François Hollande a ensuite tenu à adresser un message au président élu américain Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier. «La France ne laissera personne, ni aucun Etat, remettre en cause» l'accord sur le climat COP21, a-t-il lancé, alors que le futur locataire de la Maison Blanche avait menacé d'annuler celui-ci.

Alors que le dirigeant français quittera ses fonctions courant 2017, il a tenu à rassurer les citoyens : «Jusqu'au dernier jour de mon mandat, je serai pleinement à ma tâche.» Il a ensuite conclu : «Un lien indéfectible nous unit. Fort de cette conviction, je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année.»

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Certaines déclarations du chef de l'Etat ont fait sursauter des politiques, comme le président du département des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui a émis des doutes quant au fait que les comptes publics aient été rétablis.

Trop pressés d'aller réveillonner ou trop hypnotisés par le discours de François Hollande, les gestionnaires de la page Twitter de l'Elysée n'ont pu éviter une faute d'orthographe dans une publication, qui a ensuite été retirée.