Venu chercher son prix de l'humour politique, Hollande promet : «Mon œuvre n'est pas achevée !»
Le 28 novembre, le jury du grand prix 2017 de l'humour politique, présidé par Nelson Monfort, a tranché : son lauréat cette année sera François Hollande. L'ex-président de la République, réputé pour ses facéties, s'est déplacé en personne.
François Hollande, connu pour son sens de l'humour, n'a pas toujours plu aux Français dont seulement 19% se disaient satisfaits de son action en février 2017, selon une enquête IFOP réalisée à l'époque pour le Journal du Dimanche (JDD).
Mais ce 28 novembre, pour l'édition 2017 du Grand prix de l'humour politique, les membres du jury présidé par le journaliste sportif Nelson Monfort ont décidé d'honorer celui que Laurent Fabius avait pris un malin plaisir à surnommer «Monsieur petites blagues».
L'heure du bilan : François #Hollande veut être retenu comme «un honnête homme, un honnête président»
— RT France (@RTenfrancais) October 8, 2017
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«Je prends conscience qu’un hommage m’est rendu, il était temps», a lancé François Hollande, venu rechercher son prix. Au détour d'une plaisanterie, il a promis : «Mon œuvre n'est pas achevée ! Au moins sur ce plan-là...»
Francois Hollande, lauréat du Grand Prix 2017 de l'humour politique : "mon oeuvre n'est pas achevée... au moins sur ce plan-là". pic.twitter.com/tlhQqTob8V
— Frédéric Says (@FredericSays) 28 novembre 2017
«Mon intelligence est un obstacle», Bruno Le Maire détrôné
L'événement organisé par le Press Club de France récompense chaque année depuis 1988 les personnalités politiques qui se sont distinguées au cours de l'année par leurs saillies ; parfois de façon volontaire... parfois à leur insu. Le jury est composé de journalistes et d'humoristes, dont Laurent Gerra.
François Hollande succède à l'actuel ministre de l'Economie Bruno Le Maire qui avait reçu le grand prix en 2016 pour avoir déclaré, en toute modestie : «Mon intelligence est un obstacle.»
L'ancien chef de l'Etat français n'est pas célébré uniquement pour un bon mot, mais pour un florilège : «Je suis dans un travail de démolition que je mène depuis cinq ans avec obstination» (en fin de mandat) ; «Toutes les décisions que je prends, je les prends seul avec moi-même, dans un dialogue singulier» ; «Heureusement que le Canard enchaîné est un hebdomadaire et pas un quotidien, sinon imaginez où on en serait avec Fillon !» ; «Aujourd'hui, je suis à deux doigts d'être aimé» ou encore «Je salue Christiane Taubira... Sa voix peut porter, même quand elle ne dit rien».