Centre de rétention au bord de l'explosion : les policiers de Vincennes se mettent en arrêt maladie
C'est l'ouverture d'un bâtiment, destiné à accueillir 60 personnes en situation de rétention administrative, qui a mis le feu aux poudres. En sous-effectif chronique, les fonctionnaires de police dénoncent en outre la vétusté des locaux.
Plus de la moitié des policiers, soit environ 50 des 80 fonctionnaires du centre de rétention administrative du bois de Vincennes, étaient en arrêt maladie ce 17 octobre, d'après Le Parisien. Une façon de protester contre l'ouverture d'une quatrième unité destinée à recevoir les étrangers auxquels l'administration n'a pas accordé le droit de séjourner sur le territoire français.
Le 31 octobre 2017, un nouveau bâtiment doit accueillir 60 personnes en situation irrégulière, mais les effectifs de policiers ne suivent pas. Avec pour résultat une surcharge de travail alors que les policiers sont déjà au bord du burn-out. «Faute d’effectifs, on est déjà incapables de s’occuper convenablement des 160 à 170 personnes qui sont là en permanence», confie un fonctionnaire au Parisien.
Locaux vétustes, invasion d'insectes : le concours #photo qui dénonce le #quotidien des policiers
— RT France (@RTenfrancais) 20 août 2017
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Les conditions de travail, d'hygiène et de sécurité sont en outre déplorables, non seulement pour ceux qui y travaillent mais aussi pour les retenus administratifs : les rats pullulent malgré les dératisations et les équipements sanitaires sont au bout du rouleau. «On entre dans le centre comme dans un moulin», témoigne un autre, poursuivant : «On doit laisser passer des gens qui n’ont qu’une carte de sécurité sociale ou un pass Navigo. Même un nom sur un bout de papier, ça suffit.»
La préfecture de police s'est défendue d'avoir jamais voulu ouvrir le nouveau bâtiment sans les effectifs nécessaires. «Les fonctionnaires supplémentaires devraient être affectés d'ici [à] la fin de l'année», a-t-elle fait savoir, alors que le centre sera déjà ouvert le 31 octobre prochain.