DSK – «Dirty Sexy Kiné» : le thème d'une soirée étudiante à Rouen ne passe pas
Vivement critiquée sur les réseaux sociaux et par le syndicat Unef, l'association étudiante La Roukine a refusé d'annuler sa soirée Dirty Sexy Kiné (DSK), tout en modifiant son descriptif et en déplorant une «erreur malheureuse de communication».
L'organisation d'une soirée prévue pour le 16 novembre par des étudiants en kinésithérapie de Rouen a provoqué l'indignation de militants féministes ainsi que de la branche locale du syndicat étudiant Unef. Son thème : «DSK : Dirty Sexy Kiné», en référence à Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur du FMI concerné par de nombreux scandales sexuels. Sur le visuel de promotion de l'événement, apparaît la fameuse marionnette des Guignols de ce dernier, en peignoir de bain...
Dans le plus grand des calmes. pic.twitter.com/OJtOsSl96i
— Simone (@clementim) 11 octobre 2017
Le syndicat étudiant Unef s'est exprimé pour condamner le fait de «voir à l’Université de Rouen des images et des propos mettant en avant la culture du viol, crime qui est condamné pénalement».
Entre autres réactions d'activistes locaux, Clémentine Le Duey, militante communiste et étudiante à Rouen, a suggéré que la soirée soit remplacée par «une soirée de débats féministes ou des stages sur l’égalité hommes-femmes».
«Hey Twitter tu veux bien aller expliquer à ces étudiant.e.s que "DSK" n'est pas un thème de soirée acceptable ?», a également réagi une autre militante communiste locale.
https://t.co/3yDUQbJP6P Hey Twitter tu veux bien aller expliquer à ces étudiant.e.s que "DSK" n'est pas un thème de soirée acceptable?
— Simone (@clementim) 11 octobre 2017
Réagissant dans un communiqué au tollé soulevé par sa soirée DSK, l'association étudiante La Roukine, à l'origine de l'événement, a reconnu une «erreur malheureuse de communication» et s'est défendue de défendre les violences sexuelles à l'égard les femmes. Le descriptif de l’événement a donc été modifié, mais la soirée sera maintenue.
Au passage, l'organisation La Roukine a déploré que l'Unef n'ait pas été aussi prompte à réagir lorsque les frais de scolarité de l'école de kinésithérapie sont passés de 184 à 4 700 euros.