Affaire Ferrand/Mutuelles de Bretagne : le parquet classe l'enquête sans suite
- Avec AFP
Le procureur de Brest a annoncé le classement sans suite de l'enquête visant Richard Ferrand, chef de file des députés LREM, dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, en invoquant notamment la prescription de l'action publique.
Richard Ferrand a vu les poursuites qui le menaçaient être abandonnées le 13 octobre par le parquet de Brest, notamment à cause de la prescription de l'action publique concernant le chef d'accusation de prise illégale d'intérêt.
Affaire Ferrand classée : pas d'escroquerie ni d'abus de confiance dit le parquet, faits prescrits pour la prise illégale d'intérêts pic.twitter.com/KLKdByrtyD
— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 13 octobre 2017
«Les infractions d'abus de confiance et d'escroquerie ne sont pas constituées, faute d'un préjudice avéré», a ajouté le procureur de Brest, Jean-Philippe Récappé, dans un communiqué de presse.
Le 24 mai, Le Canard enchaîné annonçait que Richard Ferrand aurait favorisé la signature par les Mutuelles de Bretagne, dont il était directeur général entre 1993 et 2012, d'un bail immobilier auprès d'un propriétaire qui n'était autre que sa compagne. Après ces révélations sur une opération qualifiée d'«extrêmement opaque», l'avocat en charge de l'opération immobilière avait enfoncé le clou dans un entretien au Parisien, dénonçant un «enfumage» de la part du ministre.
Les faveurs présumées accordées à la compagne de Richard #Ferrand exposées par le Canard
— RT France (@RTenfrancais) June 28, 2017
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Le 30 mai, c'était au tour du journal Le Monde de publier des éléments qui alourdissaient les soupçons pesant sur le ministre. Selon le quotidien du soir, le ministre de la Cohésion des territoires aurait depuis une vingtaine d'années favorisé plusieurs de ses proches ainsi que ses intérêts personnels dans un véritable «mélange des genres» entre vie publique et affaires privées.
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